OUTCYCLE au village d'Art Rock Saint-Brieuc, les 6, 7 et 8 Juin 2025

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About: 
OUTCYCLE au village d'Art Rock Saint-Brieuc, les 6, 7 et 8 Juin 2025
Artist: 
OUTCYCLE
Date: 
06/06/2025
Venue: 
Village d'Art Rock
Place: 
SAINT-BRIEUC
Your Reporter on the Spot: 
NOPO

OUTCYCLE au village d'Art Rock Saint-Brieuc, les 6, 7 et 8 Juin 2025

Deux ça suffit pour pour former Outcycle et s'en sortir, et pi c'est tout. Les parisiens Anthony Coillot, batterie (et production) et Grégoire Dezeraud, chant, guitare et Ukulélé réussissent cette addition avec brio.

Mais... voilà une nouvelle prestation qui nécessite d'appuyer sur un bouton pour lancer un tapis musical numérique. Dommage encore une fois, même si on comprend bien que monter un groupe live coûte cher... On suggère des arrangements plus dépouillés pour la scène et un fond musical discret s'il est impossible de faire autrement (pas un orchestre au complet quoi...).

Une fois dit, on ne peut que reconnaitre que leurs compositions sont juste irrésistibles. On pense immanquablement à Lumineers, Of Monsters and Men ou encore aux savoyards de Beard's towers. Des chansons, radio friendly, d'une simplicité magique, parfois pourtant difficile à atteindre, et que tu peux fredonner en grattant quelques cordes... ou pas. Ils en ont écrit une par mois pendant un an (2022/2023), en totale indépendance, (DIY en home studio) qu'on va entendre 3 fois au village avant que le coq ne chante. Dernier EP en date "Orage" qu'on arrive à éviter cette année sur le site.

Une bonne douzaine de titres de 3 minutes maxi n'atteint pas plus de 45 minutes en disant bonjour, au-revoir et merci. Pas le temps de s'ennuyer finalement! Un répertoire que je parcoure en deux temps, trois mouvements, entre le vendredi soir et le dimanche midi.

Les gamins paraissent extrêmement sympathiques et en adéquation totale avec leur musique à la fois tendre et émoustillante. Les voici, le premier soir, Anthony derrière son kit, tout en blanc jusqu'à la casquette et Grégoire grungy, pull détendu et pantalon de rando noir, genre on s'en fout. Anthony confirmera, par la suite, sa garde-robe aussi décontractée que seyante et Grégoire insistera sur le côté passe-partout.

Comme les convives du vendredi sont déjà rassasiés, ils ne refusent pas une petite douceur et se laissent rapidement embarquer par cette pop lumineuse.

Tu veux du potentiel tubesque? Y'a quasi que ça dans leur répertoire!

En commençant par "Rythmn" entamé au piano derrière le rideau. Puis la voix, d'abord paisible, se met au hip-hop en sautillant sur les frappes joyeuses d'Anthony qui n'hésite pas en en rajouter, c'est du live quand même. La mélodie évidente, de plus en plus enjouée, finit de rendre le titre imparable. Dis-moi pas que ça va pas cartonner ça!

Quant à leur dernière création "Above the clouds", elle possède un refrain puissant à reprendre en choeurs:'I need to find some place to hide' conclu par 'Hide hide'. Tu l'entends une fois et ton ciboulot dit 'encore!' comme un drogué!

"Fill me up", à inspiration funky reggae, fait chalouper les corps et les coeurs au son du Ukulélé. Le rythme, pourtant changeant, ne nous lâche pas la grappe et les jeunes nous confient, dans leurs textes, ne pas vouloir grandir.

"Plans for me" et ses 'ha ha ha", comme à cloche pied, te balade lui aussi au son du petit instrument sorti en début de set, apprécié par Julien Doré.
Lorsqu'Anthony est fatigué de mouliner, il peut s'asseoir sur la caisse en bois, un Cajon que Grégoire a tendance à confisquer, installé avec son seul micro, genre il fait trop chaud pour travailler. Il n'en fait pas des caisses et la libère pour prendre, avec un effort surhumain, sa guitare électrique.

'ahahaha', il s'étire avec la délicatesse d'"Astronaut" qui fait chialer mamie et même les cuisiniers au fond (non, c'est pas les oignons!). ça sonne comme une boite à musique qui te renvoie à ton enfance, on tombe tous dans le panneau!

On taquine Grégoire au sujet de sa fausse léthargie car il arpente sans arrêt la scène avec des mouvements ondulés et il s'adresse aussi au public avec un grand sourire.

"Alive" glisse chaleureusement sur le tapis où Dumbo fait des bulles.

"Whatever", le 8è son mais pas le 5è élément, fourmille de percussions, et Anthony se régale, profitant de tous ses fûts et cymbales en moulinets pendant que Grégoire nous affirme en chantant 'Everything is fine', un hug réconfortant.

"1000" se couvre de percussions technos à la mitraillette. Le chant s'inscrit, lui aussi, dans un flow moderne, flirtant avec le rap. Un truc qui fait mouche auprès de la jeune génération.

La guitare, smashée, de "Belong" saccade et la batterie prolonge ce rythme heurté, chevauché par un phrasé dynamique et porté par une mélodie chatoyante et entrainante.  

Le doré "Gold" avec ses 'whohoho' pousse mes voisines au karaoké. Un titre à forcément faire figurer sur un 'Best of'. 

"Between the lines" reste calibré pop avec son gimmick à retardement à la guitare électrique.

"Down", loin de te mettre à plat, se balade tellement légèrement que Maurice fait l'avion entre les tables et avec "Alone", t'es pas tout seul à danser.

"Call it" pulse des gros breaks pour bondir et toucher le ciel. L'émulsion de choeurs, euphoriques et numériques, reste ultra efficace. Un morceau qui s'achève dans un phrasé rap. 

"Special" déborde de gentillesse et d'endorphines, l'imitation cuivrée brille et te bluffe totalement. Un truc à repeindre tes murs en rose!

J'en ai profité pour faire un tour d'horizon car tout ces sons n'ont pas été joués. Si tu trouves la bonne setlist, tu pourras suivre leurs prochains passages à Paris avec leurs grands-mères (à moins que tu préfères les copin(e)s) :
28 Juin Solidays
19 juillet Lollapalooza
Nous, on est rentrés contents sans aucun nuage à l'esprit!