NEIST SEASON - Filage fin de résidence à Bonjour Minuit - 07/03/2024
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NEIST SEASON - Filage fin de résidence à Bonjour Minuit - 07/03/2024
Bientôt 3 jours d'affilée, que le duo NEIST SEASON bosse son son et son show de 10H à 18H (non pas minuit même à Bonjour)... bosser 8h? "T'as bien raison" chantait Trust (faites-moi confiance!).
Le truc, comme nous le confie Tom (si c'était mon petit doigt, ça ferait confis d'oie… mais je m’égare), c'est que les cordes vocales, habituées aux concerts de moins d'une heure, ont du mal à se remettre de ces journées intenses.
Nous, les spectateurs, on ne remarque pas vraiment le grain éraillé, ni les gars éreintés.
Même à l'inverse, leurs sourires en attestent, la doublette semble heureuse d'être là (ou d'arriver au bout-lot?), à l'aise sur la grande scène.
En tous cas, le filage d'une trentaine de minutes passe comme une lettre à la Poste (sans les grèves) en nous laissant une excellente impression.
La musique de Neist Season, suggestive, projette telle une BO de SF.
En mouvement, elle prend des allures différentes, électro, pop synthétique et même prog avec une grande importance accordée à la mélodie.
Kevin joue du synthé à petites touches et programme des boucles enivrantes desquelles on a du mal à décrocher.
Il y ajoute parfois quelques accords de guitare et chante avec une voix fragile, plutôt haute, filtrant des émotions.
Tom massacre ses peaux de batterie avec autant d'envie (gueur) que Kevin, de langueur sur ses cordes ou ses touches.
Le cogneur s'est spécialisé dans la casse de baguettes (j'en récupère un morceau au vol) et le bal de cheveux, un peu à la manière du batteur du Muppet Show.
Il faut préciser qu'un de ses groupes parallèles ne fait pas dans la dentelle avec son metal hardcore (Death engine).
Son chant, plus grave, apporte une assise et le mélange des 2 voix régale.
Départ par une sonnerie sous les roulements de batterie puis une couche synthé en montée crescendo qui énerve Tom, fallait pas!
La variété des sons au clavier, autant rythmiques que sinueux, entraine plutôt que déroute.
On entend aujourd'hui des morceaux assez récents dont ceux du dernier EP 'Icy' en versions plus pêchues que sur disque, la faute à la qualité acoustique de la salle et les réglages des techniciens... évidemment, l'interprétation déterminée n'y est pas pour rien non plus.
Notamment 'Holy grail', sorti de l'EP précédent, bombe le bulbe surtout dans son final.
Ils déterrent aussi une antiquité 'Vultures' et, avec un peu moins de cheveux blancs, le terriblement accrocheur 'Secret waypoint'.
Il manque mes chouchous 'Drift to Cassiopea' 'Under black space' et 'Morning star' mais nul doute qu'ils figureront (au moins en partie) dans l'emballage final, compte-tenu de leur potentiel.
On ne contredira pas Kevin s'il pense 'Icy... plus loin que le bout de mon nez' (en même temps, fastoche, c'est pas Cyrano non plus!).
Son organisation permet au groupe d'évoluer tranquillement selon leurs possibilités.
Le 8 Mars, ils enchainent sur le tournage d'un clip à Rohannec'h (encore 8h?). On les retrouvera sous le barnum des musiciens du métro à Art-Rock, moment magique garanti!
PS : Pour plus d'infos, j'avais bossé (moi aussi 8h) la bio du groupe ici