MEGADISQ - Tournée des Trans à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 16/11/2024

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About: 
MEGADISQ - Tournée des Trans à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 16/11/2024
Artist: 
MEGADISQ
Date: 
16/11/2024
Venue: 
BONJOUR MINUIT
Place: 
SAINT-BRIEUC (22)
Your Reporter on the Spot: 
NOPO

MEGADISQ - Tournée des Trans à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 16/11/2024

On adore ces soirées découvertes dans une salle si accueillante qu'on a l'impression d'être à la maison et visiblement, nous ne sommes pas les seuls.

MEGASDISQ ouvre avec un mini concert d'environs 40 mns, durée allouée à chaque artiste.
Le groupe rennais apparait en 2023 sur le projet de Hugo Ablain, le compositeur, arrivé dans la capitale bretonne il y a dix ans.
On y reconnait le batteur moustachu à la casquette, Marius Vicet, chanteur/guitariste de Clavicule, bassiste à ses heures dans Basic Partner, batteur dans Crugnudu, musicien éclectique dans multiples formations.
Hélène nous éclaire quant à l'identité de la bassiste/chanteuse/claviériste au chignon, il s'agit de Nikita Dupont (Vicky Veryno un EP et déjà passé ici).

Megadisq, format d'écoute imaginaire, n'étant pas disponible, on peut uniquement se mettre l'EP 'MiniDisq' sur le tournedisq comme une galette dans la poêle à frire : 4 titres publiés en Juin 2024.

D'emblée, on pénètre avec 'Venus in red' un monde futuriste, étayé par des claviers sur des dessertes métalliques, en large arrondi, et se faisant face à l'avant de la scène. Entre les 2, trône une console aux multiples leds, sur laquelle, un ordi portable séquence la programmation. Avec de l'imagination, le schéma évoque un vaisseau spatial.

Dans sa combinaison d'astronaute (ou presque) seyante, Nikita se balance avec grâce. A ses pieds, le set de pédale d'effets en impose. Hugo, le blond, certainement jaloux, dispose d'un bloc de boitiers au moins aussi nourri. Marius se contente de fûts, cymbales et baguettes, caution analogique.  

'You're my toy' vole aussi légèrement qu'un papillon dans une pop attitude. On entend des percussions électro-mitraillette, la boite à rythmes venant parfois se mêler aux marques humaines. Par les claviers, fuitent de nombreux petits bruits alors que la guitare mène le bal sur un accord brossé et répétitif, bercé par une basse percussive.

Les baguettes arrosent les cymbales à l'intro mid-tempo de '1992', qui passe rapidement la vitesse supérieure. On a l'impression de sentir un placage de cordes de basse. La batterie roule, les claviers prennent de grandes amplitudes, traversés par la voix posée de Hugo. Leur '1984' à eux?

Sur 'Every friend is a drink', Marius vient taper de la cowbell à laquelle aucune vache ne répond. Quant à la guitare, Hugo semble étouffer ses cordes. La loop station multiplie les couches instrumentales alors qu'on cherche qui a bien pu produire tel ou tel son.

Une douce balade rebondit sur des cordes dodues. "Someone new" s'élève dans de riches arrangements jusqu'à poser quelques notes sur une lap steel peu traditionnelle, installée sur la desserte du clavier. Des boucles enregistrées tournent au milieu de sons électro(n) libres. Le mélange détonnant laisse pantois. Le morceau s'éteint sur une guitare déglinguée.

Hugo nous demande d'imaginer la fin du monde, Jupiter fonçant sur la terre, même si ce n'est pas possible. La plage suivante décrit les nombreux effets étranges intervenant la seconde avant l'impact.
'Strange disorder' souffle du clavier sur des percussions électroniques entre maracas et castagnettes. Le chant s'insère avec décontraction. Puis la guitare électrique dessine des arcs virevoltant pendant que la batterie galope. La basse semble s'extirper tel un voile gazeux. Malgré son jeu véloce, Marius arrive à placer quelques chœurs. Une atmosphère cosmique nous enveloppe (donc pas d'atmosphère?). Pour nous, c'est Dancing at the End of the World...

L'avant-dernier morceau 'Dust off the stage' avance sur un rythme saccadé au son de guitare cristalin. Nikita (pas la scène), elle préfère monter ses chœurs enthousiastes. La basse vrombit sur des effets whawha. Un passage cherche à s'échapper vers une ambiance psyché.

Le set se termine avec 'I’ll be the spoon' un morceau tendance prog carrément, j'oserai suggérer l'ancêtre Genesis. Prenant le relais de la voix suave de Hugo, Nikita fredonne plus qu'elle ne chante. L'orchestration prend de grandes respirations.
On se laisse bien volontiers emporter dans un monde chimérique, un méga trip!

 

Supertramp vient à l'esprit d'Hélène, Barclay James Harvest à celui de Jérémy!
Le mien reste interrogatif au sujet d'un éventuel rapprochement avec Bops ou Supergrass, mais je concède une influence électro/psyché/prog dans cette pop subtile et chatoyante qui ne s'adresse pas aux mégalomanes.

1-Venus is red
2-You’re my toy
3-1992
4-Every friend is a drink
5-Someone new
6-Strange disorder
7-Dust off the stage
8-I’ll be the spoon