The Laura Cox Band au Spirit Of 66, Verviers, le 22 juin 2024

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About: 
The Laura Cox Band au Spirit Of 66, Verviers, le 22 juin 2024
Artist: 
The Laura Cox Band
Date: 
22/06/2024
Venue: 
Spirit of 66
Place: 
Verviers
Your Reporter on the Spot: 
Mitch ZoSo Duterck - texte photos
The Laura Cox Band au Spirit Of 66, Verviers, le 22 juin 2024
 
Mitch ZoSo Duterck
 
LAURA COX_2024.06.22_Spirit of '66, Verviers (BEL)
Setlist:
01.Bad Luck Blues. (B)
02.Freaking Out Loud. (B)
03.Take Me Back Home. (A)
04.Last Breakdown. (B)
05.River. (B)
06.Good Old Days. (A)
07.So Long. (C)
08.Hard Blues Shot. (A)
09.Set Me Free. (A)
10.No Need To Try Harder. (D)
11.Too Nice For Rock'n'Roll. (A)
12.A Way Home. (D)
13.Big Mouth Strikes Again. (*)
14.Head Above Water. (A)
15.Wiser. (C)
16.One Big Mess. (C)
17.If You Wanna Get Loud (Come To The Show). (A)
 
(A) Hard Bues Shot (2017)
(B) Burning Bright (2019)
(C) Head Above Water (2023)
(D) Nouvel album à paraître
(*) Big Mouth Strikes Again reprise d’un titre de l’album « The Queen is Dead » du groupe The Smiths.
 
Si nous étions des gens dits normaux, on devrait en toute logique se trouver rassemblés chez celui de nos copains qui a la plus grande TV 4K, ou bien chez celui qui a encore quelque autorité vis à vis de sa moitié qui a, au fil du temps, instauré un système de type matriarcal au sein du ménage et, sinon, chez le mec célibataire, lâchement abandonné comme un vieux chien de berger dont on ne sait plus vraiment que faire le matin du départ en vacances à la Costa Blanca, quand ce n'est pas sur la Riviera italienne, voire même aux sports d'hiver. Il est vrai qu'avec la météo dont nous sommes en grande partie responsables du déclin, on ira bientôt se refaire la fraise en string léopard en plein mois de février à Ostende! Tu as déjà participé à des comptages de taches de léopards sur le nouveau string que ta femme s’est acheté, non pas pour te plaire mais pour exciter son amant quand tu n’es pas là ? Ne le fais pas, tu risques d’être déçu. De tout près ce n’est plus ce que tu as connu, et comme Tarzan, tu vas te surprendre à préférer Cheetah à Jane!
Bref, pourquoi regarder la TV un samedi soir déjà? Ah oui, je me souviens, la Belgique joue un match de qualification quasi vital pour la suite de son aventure footballistique. Ca se passe en Allemagne, Germany ou Deutschland, pour ceux qui ne parlent pas français. Comme ça dans cent ans, quand quelqu'un relira ces textes savoureux pour lesquels tu montres depuis toujours un vif intérêt, il pourra immédiatement se situer dans le temps et l'espace avec une aisance à faire rougir Elon Musk de honte.
Imagine-toi un peu le topo, avec notre centre avant, on a le meilleur buteur sur hors-jeu de la compétiton: trois buts en deux matches ! Si çà se jouait comme çà, on serait en tête des classements! Au lieu de ça, c’est la panique ! On recommence à refaire des calculs d’apothicaire. A tel point que dans n’importe quelle publicité télévisée, on a une espèce d’hystérique qui surgit au moment où on s’y attend le moins et qui se met à hurler un « Romeluuuuuuuuuuuu » venu du fond des âges, un truc à provoquer une fausse-couche générale chez toutes les femelles d'un troupeau de mamouths laineux extrait des glaces sibériennes! J’ai même pris le pli de ne plus boire en mangeant, je sursautais tellement que je renversais mon café. J'’allais bientôt devoir me résoudre à investir dans l’achat d’une combinaison de plongeur pour conserver un mince espoir de rester propre à table, rendez-vous compte !
Revenons au sujet. Donc, fort de son expérience passée de footballeur, Philippe the driver et moi embarquons dans notre véhicule motorisé pour rejoindre le Spirit of ’66, le seul nombre qui n’ait pas subi les affres de l’inflation de la guerre en Ukraine, nous sommes restés bloqués à 66. Dommage que la vague punk ait disparu, ça aurait pu faire un super titre de single pour les Sex Pistols : « Anarchy in the U.K.raine » Nous arrivons environ 15 minutes avant l’ouverture officielle des portes, Ce qui est incroyable chez Philippe, c’est sa faculté d’adaptation à l’environnement dans lequel il se trouve. Tu peux le lâcher sur n’importe quelle route, dans n’importe quelle direction, il te retrouve le Spirit en un claquement de doigts. Nous croisons notre pote Alain, si on avait su, on aurait pu covoiturer. On ne se parle jamais assez.
Tant qu’à faire, allons prestement nous asseoir en bord de scène, on aura un beau point de vue. Pour passer le temps, nous devisons (deux visons) avec nos trois voisins venus de Charleroi. Contrairement aux voisins, les visons font partie des espèces protégées, nous changeons donc de sujet, il faut bien meubler. «Avec toute mon équipe, je m’y engage » comme on crie dans la pub des Meubles Mahieu. On dirait que le football ne fait plus recette car il y a grosse affluence ce soir chez le Sieur Geron. C’est bien, car nous avons la preuve que le foot ne prend pas le pas (De Calais) sur tout et qu’on peut encore s’intéresser à autre chose dans la vie.
Ce soir, c’est Laura Cox qui a titillé notre curiosité, cette fois c’est sous forme de quatuor agrémenté d’un claviériste que nous retrouvons la musicienne franco-britannique. Née le 24 novembre 1990, c’est avec la découverte de Guns ‘n’ Roses qu’elle se passionne pour la guitare et devient très vite auteur-compositrice et interprète. C’est en 2013, dans la région parisienne, qu’elle fonde le Laura Cox Band. Bien qu’on essaie de la décourager dans le vilain milieu macho du blues, elle s’entête et, celle à qui on reproche d’être trop gentille et trop sage musicalement parlant, publie « Head Above Water » son troisième album, en 2023. Laura travaille actuellement à l’écriture d’un nouvel album dont elle nous gratifiera de deux titres ce soir.
Peu ou très peu de temps morts dans ce concert qui démarre pied au plancher avec un titre exécuté à la slide-guitar. L’apport d’un clavier dont elle joue également en duo sur scène, au propre comme au figuré, permet encore à Laura d’explorer d’autres voies et de pousser d’autres portes dans un style déjà pourtant très rigide et qui est connu pour ne pas trop aimer les changements. En entendant certaines compositions, on sent des riffs qui ne sont pas sans rappeler ceux d’un certain Malcolm Young, le génial créateur de la plupart des hits du groupe australien.
Personnellement je trouve le groupe plus efficace lorsqu’ on libère les chevaux, c’est plus accrocheur. Quant aux soli, je trouve qu’ils interviennent un peu trop tôt en première partie de concert. Cela gagnerait en efficacité en les planifiant plus tard dans le spectacle en les introduisant d’une autre manière, avec une transition plus subtile qui amènerait le spectateur à se focaliser plus encore sur le musicien pour qui cet exercice constitue une vitrine de son talent. Ne croyez-pas que je ne sois insatisfait, que nenni ! Encore deux rappels et puis s’en vont sous les vivas de la foule. En sortant, on nous apprend que la Belgique à gagné 2 – 0 alors, soyons fous…
On se boit un dernier truc non alcoolisé avant de reprendre la route. Chouette soirée en tout cas. Salutations à l’artiste, petite photo et on se revoit bientôt. Merci à Éric Beringer pour son aide précieuse dans l’établissement se la setlist.
A mercredi à l’Atelier à Luxembourg pour mon 48ème concert de Rival Sons.
 
Mitch ZoSo Duterck