Horizontal Francis au label charrues, Bonjour Minuit Saint-Brieuc, le 13 Juin 2025

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About: 
Horizontal Francis au label charrues, Bonjour Minuit Saint-Brieuc, le 13 Juin 2025
Artist: 
HORIZONTAL FRANCIS
Date: 
13/06/2025
Venue: 
BONJOUR MINUIT
Place: 
SAINT-BRIEUC
Your Reporter on the Spot: 
NOPO

Horizontal Francis au label charrues, Bonjour Minuit Saint-Brieuc, le 13 Juin 2025

Trio à l'origine en 2015, avec Seb Malgorn à la basse, François-Louis à la batterie et son frère à la guitare Adrien Gouez (sans choisir la Gwerz bien que du Finistère), plus tard, le groupe s'étoffe, sans s'étouffer, avec Victor Thomas au chant et Corentin Dauneau aux claviers.
Sur les réseaux, on parle de quatuor mais Jérémy repère le morlaisien Mathias Millasseau (Cancre) à la basse sur la scène de BJM, ça fait 5, même s'il remplace Seb. Et si on ajoute Francis à l'horizontal, ça fait beaucoup trop non!? On va demander à Hercule Poirot de s'associer à Sherlock Holmes pour l'enquête, faut bien ça d'autant qu'il y a une polaire à retrouver sur la plage aussi...

Voilà donc le quatuor, à 5 en scène, et bientôt en selle pour passer en revue "Au revoir chevals", leur album sorti il y a un an.

Victor, casquette et survêt, bondit à l'échauffement... de la voix, par des cris de Karatéka et du corps avec les mouvements ad hoc. Son écriture automatique, sans filtre, fait des ravages. "Le gros balèze" va trinquer sous les spoken words décalés du gars devant. A l'arrière dans l'ombre, la rythmique syncopée gonfle ses muscles et pulse pendant que la guitare, à effets, provoque le synthé, y compris en le mettant en joue. Adrien, à l'assaut, combine short et casquette protèges-oreilles en cas de chute des enceintes qu'il adore escalader pendant que le chanteur n'arrête pas de sauter.

'On s'appelle Fallen alien et on vient du Cap Fréhel .... non c'est pas vrai! On vient de Landerneau, très belle ville... Quoi? Quelqu'un veut dire quelque-chose?'

"Les chevals s'en vont..." décidément ils aiment l'animal. Le morceau alterne stop and go avec un gimmick synthétique et une guitare qui réverbère. Le morceau, court, cogne et arrache et interpelle l'assistance.
Victor tombe la veste, il est fin prêt.

Ensuite, peut-être "Octobay" où le chanteur s'immobilise et débite son texte décalé qui tourne en rond sur une orchestration simple et un rythme répétitif avec la basse en saut d'obstacles.
'Faites plus de bruit!'

'On est allés à Martin plage, vous connaissez? On a une petite forme, c'est pas notre faute, On a bu une bière à 7° car y'en avait pas à 4, et on l'a payé le même prix, valable non?'
Sacré introduction pour "RnB and bière 'Bordel'", une musique lancinante pour un texte aussi abattu que bidonnant. Et tout le monde confirme avec consternation 'Bordel! Bordel! Bordel!' dans un bon groove...

Gronde alors "Orage", une chanson triste, telle une valse dépressive, qui favorise un chant plombé. On prend un gros son de guitare tirant sur une note et le synthé met les gaz.

'On fait notre tube, ça passe sur Radio bleue Breizh Izel!' Le clavier prédomine, déroulant la mélodie tendre de "Horizontal Francis". Les accords sont juste brossés sur la gratte et le rythme trotte, légèrement heurté. Quant aux paroles, leur dérision fait du bien à entendre. Au bout du compte, Adrien part en roulé boulé et Victor se met sur le dos comme un insecte qui n'arrive pas à se retourner.

Un beau riff, tournoyant, emmêlé à la basse, boucle un morceau long "Brouillon" qui se termine par des frappes de plus en plus lourdes... 
'Comme quoi l'école faut faire gaffe... moi j'ai eu le bac au bout de 3 fois!' 'La semaine prochaine on joue sur une remorque à Pencran'.
La répartie de Victor c'est tout un spectacle et cet humour décalé, un vrai plaisir... même en caustique! 

Une chanson pour "Henri" très triste et corrosive, guitare grassement cognée et chœurs à l'agonie. 'C'est la dernière...'. Adrien continue de brandir sa guitare puis la fait descendre en piqué. Au moins, y'a de l'ambiance avec eux!

'C'était pas la dernière ahaa je le savais! Voilà l'histoire d'un gars qu'est parti en jet-ski du Légué vers binic pas loin...'. S'en suit une discussion sans fin sur l'orientation. 
"Atlantic auto" s'avère presque pop et sautillante avec son riff ronronnant et de petits aboiements. Le slammeur remonte son jogging jusqu'aux genoux car il n'a pas pensé à son maillot.

'Vraiment la dernière, ah non, il reste 10 mns, on a le temps jusqu'à 23 H'. 
Le voici qui hennit et qui chevauche son pied de micro comme les Monthy Piton sur leurs balais dans 'Sacré Graal'. Son imagination enfantine nous désarçonne. Une note doublée sur la guitare devient hypnotique. "Au revoir Cheval", meurt par saccades de grosse basse et batterie métronomique. L'hurluberlu finit à 4 pattes en hurlant, la blessure n'est pas loin...

'Allez, une p’tite choré c'est vraiment la dernière', un titre qui s'apitoie sur la perte d'une "polaire", une seule laine vous manque et tout est dépeuplé. On adore se perdre dans leurs méandres délirants.

Victor finit sur une jambe "J'ai une crampe!" et ça c'est vrai!
 

On parle de poésie barrée, mais sans barrière ni limites, qui zigzague au fil des réflexions et sentiments.
Un truc, plus malin qu'il n'y parait au premier abord, et qui t'amène, au final, à te poser des questions.
Ah merde, je vais avoir une crampe au cerveau, on arrête là!!

https://horizontalfrancis.bandcamp.com/album/au-revoir-chevals