2024.10.12_THE FLYNT'S_Château Festival - Oupeye (BEL)

Setlist:

01.Tea Party. []

02.Lover on the Run. []

03.Garden of Eden. []

04.Blues Impro. []

05.Drum Solo. []

06.Evil. []

07.Tell Me Why.

08.Blues.

09.Sacred Flint.

10.Mystic Dreams.

11.Black Leather.

12.White Lava.

A peine de retour de mon périple à Bonn (To Be Wild, comme on dit chez Steppenwolf) où je viens d'assister à deux concerts qui seront diffusés sur la chaîne allemande WDR dans le cadre de Rockpalast, une émission de renommée mondiale, j'ai juste le temps de prendre quelques heures de repos et puis, une douche rapide et hop, on remonte en selle (de Guérande). Direction: la commune de Oupeye, entité de Liège (prononcez Liéééch sous peine de passer pour un étranger).

Comme à son habitude, un comité de passionnés, de fondus de blues, y organise merveilleusement bien le traditionnel "Festival-Château". C'est vrai que dit comme ça, ça rappelle un peu l'époque bénie des vieux films de Tarzan avec Johnny Weissmuller, 5 fois médaillé olympique en natation tout de même. Notre homme-singe, né en 1912 sous la plume de l'écrivain anglais Edgard Rice Burroughs, y apprend à dialoguer, mais pas que, avec Jane, une jeune et jolie exploratrice blanche sortie miraculeusement indemne d'un terrible accident d'avion. Prrrt...Prrrt...Prrrtt…Boum !!! Ah, toi aussi tu as remarqué que dans les BDs, les avions qui vont s'écraser font toujours ce bruit là avant que l'hélice s'arrête définitivement de tourner? Pas de chance pour elle, le transporteur aérien s'éparpille en plein territoire Gaboni, une tribu de cruels et sanguinaires guerriers, ennemis jurés de Tarzan. Ils résident de l'autre côté de la barrière du Moutia, la chaîne de montagnes locale. Ne cherche pas sur la carte d'Afrique, elle n'y figure pas, c'est de la fiction te dis-je. Mais, Comme par hasard, Tarzan passait justement par-là. Craint et respecté par tous les animaux. Enfin, si on excepte les lions, les hyènes, les lycaons, les panthères, les serpents, les araignées, les crocodiles ou encore les buffles et les rhinocéros. Ca fait du monde quand même, mais c'est Tarzan! Merde !!! Donc on s'exprime à coups de "d'jou d'jou bwana, Cheetah n'gawa", j'en passe, et des meilleurs. Tu vois, si tu as moins de cinquante ans, grâce à moi tu auras encore enrichi (Heavens) ta culture. Ne dis pas merci, c'est cadeau.

Le festival à l'ambiance familiale et détendue alterne les concerts d'un podium à l'autre, évitant ainsi un maximum de perte de temps entre les prestations d'artistes pendant lesquelles le public s'impatiente toujours. Surtout que ce dimanche, ça caille mes aïeux, on se croirait à Stalingrad en '43. l'affiche est éclectique et de très bonne facture. plus le temps passe et meilleur c'est. Jusqu'à l'heure "H". Car c'est bien pour mon coup de cœur découvert une quinzaine de jours auparavant que j'ai fait le déplacement depuis mon Condroz natal, j'ai nommé… "The Flynts" je ne te refais pas le coup de l'histoire du band, tu n'as qu'a retourner lire la chronique y afférant sur ma page FB. Perso, je les aurais encore placés un cran plus haut à l'affiche car ils se démarquent vraiment des autres bands en moyenne d'âge (ce qui n'intéresse que les filles, d'une part), et de maturité musicale d'autre part, ce qui est plus notre rayon à nous les mecs. Vous avez déjà acheté leur EP intitulé "First Spark" ? Non? Mais foncez bon sang! Ca va devenir "Collector" je vous dis.

A mon arrivée, je sens un tantinet de nervosité dans les rangs du band. Ce soir, les visages sont un peu crispés. Et pour cause: Raphaël va devoir composer avec un gros mal de gorge et quand on est lead chanteur d'un groupe de Rock, pas moyen de se défiler, c'est marche ou crève! Des dizaines de paires d'yeux ne vous lâchent pas une seconde, tout se voit et se commente dans la fosse en ébullition. Pas de tricheries pas d'artifices. Comme dit le vieil adage, "Peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse". Et l'ivresse ils l'ont tous les quatre nos Rockers made in Seventies. Dès qu'ils s'approprient les planches, ils sont chez eux. La cohésion est totale, le côté solidarité "Flower Power" reprend le dessus et chacun tire l'autre vers le haut. La machine est lancée et plus rien ne va l'arrêter. La section rythmique composée de Gaël Thiry (batterie) et de Luca Galet (basse) assure le tempo avec la régularité d'une montre suisse qui n'est pas loin de faire penser à certains moments au duo Mitch Mitchell/Noël Redding du Jimi Hendrix Expérience. Une rythmique qui laisse toute la place au duo Boris Iwanow (guitare) et Raphaël Rufo pour nous faire montre de leurs talents fusionnés et fusionnels, parfois avec des postures archétypiques qui évoquent les duels dos à dos Ô combien célèbres à la Page/Plant ou encore Tyler/Perry, pour ne citer qu'eux. Malgré une diffusion sonore pas toujours à leur avantage, ca va Blues'n'Rocker pendant plus d'une heure pendant laquelle un public qui n'était pas spécialement venu pour eux va se retrouver pris dans les filets d'un groupe qui ne va pas faire que des étincelles mais surtout les consumer au feu de leur répertoire. Watch out, the Flynts are on the loose!

Mitch "ZoSo" Duterck