The Flynts aux Deux Ours, Modave, le 13 décembre 2024

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About: 
The Flynts aux Deux Ours, Modave, le 13 décembre 2024
Artist: 
The Flynts
Date: 
13/12/2024
Venue: 
Deux Ours
Place: 
Modave
Your Reporter on the Spot: 
Mitch ZoSo Duterck

The Flynts  aux Deux Ours, Modave, le 13 décembre 2024

Mitch ZoSo Duterck

 

THE FLYNTS – Deux Ours, Vyle et Tharoul (BEL) – 2024.12.13
 
En ce vendredi 13, si vous aviez oublié de jouer au Lotto, il ne vous restait plus qu’à contacter un de nos ministres dont je tairai le nom pour lui demander s’il n’aurait pas en réserve quelques tuyaux en matière de placements d'argent et de combines en blanchiment à partager. Soyez prudents tout de même car si vous n’êtes pas sous la couverture d’une immunité » politique quelconque, vous risquez à tout moment d’être accompagné de quatre gendarmes jusqu’ à la prison la plus proche en vue d’y faire un séjour prolongé aux frais de la communauté, c’est-à-dire nous, qui plus est.
Mon pote Philippe et moi, en grands défricheurs de salles, avions prévus le coup et, deux tickets d’entrée validés d’un coup de tampon plus tard, nous faisions halte devant le dit établissement. C’est original ce cachet représentant une trace de patte antérieure gauche d’un Grizzly de quatre ans. L’instant d’une seconde je soupire, comme soulagé que l’établissement ne se soit pas appelé aux « Deux Boas »… Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué mais en matière de billetterie, à ma connaissance, on ne vend pas de tickets de sortie, non, rien que des billets, Comme si on ne pouvait pas fuir la place au cas où le spectacle serait péniblement moche…
Allons, pénétrons dans cet endroit au charme rustique et bucolique dont Fred, le patron, brandit à bout de bras le drapeau de la liberté qui offre aux musiciens qui le souhaitent, la faculté de venir exprimer ponctuellement leurs talents intra-muros. Pour notre jeune groupe pétri de talents et de maturité, cet endroit aura toujours un parfum plus fort que tout autre part car c’est ici qu’ils ont véritablement démarré leur carrière.
Ce soir, c’est sera une confirmation encore plus forte. The Flynts, c’est du solide, du bœuf premier choix, du gibier sauce grand-veneur, quelque chose d’un peu tabou, excitant comme une paire de bas-nylons encore attachés à leur porte-jarretelles et abandonnés négligemment sur un pack d’eau d’Evian pendant qu’une paire d’escarpins noirs Loubotin à la semelle rouge semble aspirer lascivement au retour des pieds de la propriétaire, si vous voyez-un peu le tableau. C’est un peu comme une oeuvre de Giuseppe Arcimboldo, ce peintre maniériste Italien qui peignait des portraits à partir d’animaux et de végétaux ou encore d’objets savament disposés pour élaborer des oeuvres qui ne vous laissaient jamais indifférent.
Pendant près de nonante minutes, (y a-t-il des sujets d’Emmanuel Macron dans la salle? Si oui, je traduis, il n’y a qu’à demander, c’est cadeau) The Flynts va nous distiller tous des cockails plus savoureux les uns que les autres qu’ils nous ont composé à la manière de l’agent 007 : « shaken but not stirred » (secoués mais pas remués). Chacun des musiciens y apporte ses émotions et son talent de manière dosée et subtile. Dès que le concert commence, c’est le plongeon jouissif dans les années ’70. Ces gamins, le terme n’est pas péjoratif, ont baigné dans ce climat des glorieuses Seventies depuis leur naissance, aidés en cela par la discothèque des parents. Ils ont tout ingéré, tout absorbé, tout compris. Dans leurs compos se reflète une force incroyable et une soif d’exister qui n’à d’égale que la mesure de leur talent. S’il fallait dégager l’influence d’un groupe phare ce serait à coup sûr celle de Bad Company et de son leader Paul Rodgers descendants eux-mêmes de Free. Rien que çà oui !
Dans la salle, non loin de moi, Vince, un manager mais surtout un papa qui à dansé pendant toute la durée du concert. Sur son visage passaient des vagues d’émotions pareilles aux nuages qu’un ciel de traîne ne peut arrêter, des nuages qui s’enchevêtrent et s’épousent en un sentiment de fierté immense, une fierté qui faisaient briller ses yeux admiratifs d’une larme qu’il retenait avec beaucoup de pudeur. Un papa qui regardait, ivre de bonheur crépiter les « Etincelles » de son amour.
The Flynts sont en pleine ascension et nous attendons avec impatience les prochains concerts et surtout oui, surtout, un premier album en tant que tel et j’espère encore être là pour y assister.
Merci pour tous ces moments de bonheur.
En ce vendredi 13 il y avait the Flynts en concert.
Et le diable hurla de joie