Dewolff et Well Well Well au Zik Zak, Ittre, le 20 janvier 2024

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About: 
Dewolff et Well Well Well au Zik Zak, Ittre, le 20 janvier 2024
Artist: 
Dewolff et Well Well Well
Date: 
20/01/2024
Venue: 
Zik Zak
Place: 
Ittre
Your Reporter on the Spot: 
Mitch ZoSo Duterck + Michel van Rhijn

Dewolff et Well Well Well  au Zik Zak, Ittre, le 20 janvier 2024

Mitch ZoSo Duterck

 

DEWOLFF + WELL WELL WELL – Zik Zak, Ittre (BEL) – 2024.01.20
Ca y est, c’est reparti! Quoi? Comment ça, quoi ? Ben, la saison des concerts tiens. P****n que c’est bon ! Et en plus on est toujours super bien accueillis par Annick, Nicolas et toute la joyeuse compagnie du Zik Zak qui s’est fendu d’une super invitation en conviant nos voisins bataves de DEWOLFF à venir nous divertir; et en plus, ça marche !
 Bien Bien Bien, allons-y donc. 
Bonne première partie assurée par le trio belge Well Well Well qui chauffera la salle comme prévu avec son garage-boogie-blues de bonne facture, parfois un peu daté, mais pas désagréable pour autant.
C’est dans la ville Néerlandaise de Geleen, (là où se tenait jadis un fameux festival dans les années ’70) située dans la commune de Sittard, province du Limbourg que le trio psychédélique DEWOLFF voit le jour à l’initiative des frères Pablo et Luka van de Poel. Le premier est chanteur et guitariste tandis que le second est batteur et chanteur. Le troisième larron, répondant au patronyme de Robin Piso, occupe le siège de claviériste et de chanteur lui aussi). Chose assez rare pour être signalée, le line-up est toujours inchangé depuis 17 ans.
La discographie actuelle du Loup compte 12 albums dont le premier, un EP autoproduit comprenant pas moins de sept titres porte en toute simplicité l’appellation « DEWOLFF » voit le jour le 22 Septembre 2008.
 S’en suivra des années plus tard un somptueux petit coffret baptisé du nom de « NONAGON MARATHON - Nine Albums, Nine Days, Nine Shows » renfermant une clé USB découpée au logo du groupe et comprenant sa discographie complète mais,c’est là que réside l’astuce, jouée dans son intégralité en condition concert, le public en moins. 
La prestation est filmée de manière professionnelle en mode multi caméras. Soit un bonus de 9 albums supplémentaires enregistrés en autant de jours lors de la période de Covid. Notre trio se fait plaisir en invitant une kyrielle de potes musiciens à les rejoindre. Pour la modique somme de 25€, c’est un cadeau que vous ne regretterez certainement pas de vous faire : c’est du pur bonheur car, c’est un fait, DEWOLLF est avant tout un groupe de Live !!!
Très grosse présence scénique de Pablo, leader du combo Néerlandais. On remarque d’emblée les influences du groupe avec un climat hendrixien toujours bien présent, quant aux influences guitaristiques, trois noms ressortent immédiatement, filiations évidentes, comme un coup de poing de Cassius Clay en plein visage : Steve Marriott, le regretté leader de Humble Pie, mort à l’âge de 44 ans dans l’incendie causé par une cigarette qui aurait mis le feu à son domicile. 
En réalité, l’alcool et la drogue sont les deux grands fléaux que n’a jamais pu vaincre le musicien.
 Que dire de Paul Kossof, le talentueux guitariste de Free, foudroyé en pleine jeunesse à l’âge de 26 ans, à la suite de problèmes cardiovasculaires consécutifs à sa dépendance à la drogue. Et enfin, comment ne pas évoquer le fabuleux Duane Allman, leader du Allman Brothers Band, tué sous les yeux de sa petite amie dans un accident de moto, il avait 36 ans. Lui non plus n’a pu soigner son addiction à la drogue ni survivre à la vie sentimentale tourmentée qu’il a connue au cours de ses … sept mariages. Espérons que les points communs entre Pablo et ces trois autres stars se limiterons strictement aux talents de ses ainés.
La complicité du groupe et le plaisir qu’ils éprouvent à jouer ensemble sur scène est plus qu’évident et, en tout cas, dangereusement communicatif.
Toutefois un léger doute s’installe à la lecture du menu concocté pour le repas de ce soir. 
Si on se fie à la longueur de la set list qu’ils affichent pour le concert (six titres ?) on pourrait se dire qu’en une demi-heure tout sera dit et qu’en rentrant plus tôt à la maison, les plus surpris ne seront pas nécessairement ceux à qui on voulait du bien. 
Bon, partager son épouse, passe encore, le mariage n’étant certes pas une garantie de propriété inaliénable, mais de là à laisser faire n’importe quoi dans ses draps par un profiteur, fusse-t-il étranger, il y a une marge à l’hospitalité physique tout de même. 
Heureusement, pour nous, DEWOLLF est un groupe de jam et des morceaux de dix minutes, ça n’existe pas. Chez eux, on sait quand ça démarre, mais jamais quand ça s’arrête. Au moins la couette sera-t-elle propre et sèche quand vous vous coucherez, cependant, vous ne pourrez peut-être pas dire la même chose de votre moitié.
Hé ne partez pas, je rigole ! Revenons-en au concert qui nous a servi de repas de fête, servi sur une véritable nappe immaculée conception, un océan d’orgue qui a une admiration sans bornes pour un certain Jon Lord, on en revivrait presque les moments de gloire de Deep Purple. Aucune longueur, aucune note à côté, tout est parfait pendant toute la soirée. Ils savent tout jouer et à la perfection, ça groove à mort ! Le public venu nombreux est totalement conquis. Moi itou, et Philou que j’accompagne me remercie pour la découverte. 
My pleasure man !
 Il nous reste à prendre congé et à rejoindre prudemment notre Condroz natal tant convoité par les indigents et autres principautaires frontaliers depuis des siècles. 
Etant donné que dormir est un luxe qui m’a quitté aussi, je me sentirait bien attaquer les « Nine Lives » d’une seule traite, un titre que ne désapprouverait certainement pas mon ami Paul Hébert.
Comment ? 
Les… Voisins ? quoi les voisins ? 
C’est eux qui ont voulu habiter ici, est-ce-que je suis allé m’installer à côté de chez eux moi ? Non ! Ben alors.
Mitch « ZoSo » Duterck
 
photos - Michel van Rhijn