The Chris Slade Timeline et Deborah Bonham - La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 12 octobre 2024

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About: 
The Chris Slade Timeline et Deborah Bonham - La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 12 octobre 2024
Artist: 
The Chris Slade Timeline et Deborah Bonham
Date: 
12/10/2024
Venue: 
La Grande Ourse
Place: 
Saint - Agathon
Your Reporter on the Spot: 
Michel Preumont ( texte & photos)

The Chris Slade Timeline et Deborah Bonham- La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 12 octobre 2024

michel

 

Reprise en fanfare à La Grande Ourse de Saint-Agathon:   The Chris Slade Timeline ou le groupe du rockdrummer qui occupe une place de choix dans les livres d'histoire de la rock culture et Deborah Bonham, la soeur d'un autre fameux cogneur, la légende John Bonham, parti à 32 ans rejoindre un second  géant, qui s'est éteint  au même âge, Keith Moon des Who. 

Un concert le samedi sous la constellation des ursidés, signifie kick off à 21h, oui, mais, t'avais intérêt à ne pas traîner au bar car à 20:50, Deborah and co, qui n'avaient pas l'intention de jouer un set restreint, investissent  la scène.

Deborah,   pas sûr que  Marc Bolan ait conçu le hit de T Rex pour elle,  est accompagnée par un team solide: à la guitare ( et mandoline) , le fabuleux Peter Bullick ( her husband) , avec lequel elle a conçu l'album 'Bonham- Bullick'.

Ce brave garçon,  qui affiche une vague ressemblance avec un autre Zep, Mister Robert Plant, peut se targuer d'avoir accompagné un fameux  crack, Paul Rodgers ( Free, Bad Company, The Firm...).

A la basse  et mandoline, l'élégant  Ian Rowley ( Paul Rodgers, too, Onika Venus...  ) , on drums,  le bouillant Richard Newman ( e a  Steve Marriott, Paul Rodgers, Rory Gallagher, Alvin Lee)  et aux keys et Hammond organ, Gerard Louis ( Paul Rodgers) .

D'emblée, Peter Bullick  fait cracher sa six cordes sur ' See you again', gravé sur l'album ' Bonham -Bultinck' .

Ce midtempo est de la plume de Bernard Fowler ( backing vocalist pour les Stones), la voix , chaude, peut évoquer Elkie Brooks, l'orgue suinte, la rythmique caresse dans le sens du poil et les effets de  guitare confirment le bon goût de Paul Rodgers, des bons guitaristes il en connait , Paul Kossoff, Mick Ralphs et Jimmy Page, of course!

Ils et elles sont nombreux à avoir repris  'Can’t You See What You’re Doing To Me' d'Albert King , et pas des moindres: Ana Popovic, Joanne Shaw Taylor ou Tommy Castro,  ce soul blues convient à merveille au timbre mûr de Deborah.

Pendant près de 7 minutes, ' Bleeding Muddy Water' de Mark Lanegan  va se transformer en jam bluesy, et ce n'est pas parce que je viens de péter une corde qu'il faut interrompre la tirade, j'ai deux jouets en réserve.

Un roadie ramasse la bête blessée,  Peter  lâche des flammes, madame impressionne, ses textes, elle les vit, Saint -Agathon l'a bien compris et applaudit pendant de longues minutes au terme de la tirade.

Pour ' Feel so alive, Peter nous la joue Rory Gallagher en plaçant quelques notes de mandoline.

Deborah s'essaye au français pour les textes de transition.

 Elle se débrouille, remarque un voisin!

I need a sip of whisky, pas étonnant le gosier souffre,  elle a aussi besoin d'amour, le slow blues ' I need love' est chanté avec les tripes.

'Thunder' was written by my brother, you know the drummer who was in a little band called Led Zeppelin.

Un titre forcément orageux, avec effets vibrato à la clé.

'What it feels' joue la carte funky et 'Painbirds'  débute par un piano naïf, avant d'entendre la voix de la Duchess of Blues-Rock enrober ce blues plaintif.

La mandoline passe chez Ian, Peter, qui rêve,  est rappelé à l'ordre, t'es prêt gamin?

No, not yet, quelques réglages s'imposent.

On a eu des vautours, il est normal  d'embrayer sur le zeppelinien  'Fly' , suivi par 'Train' , a new song,  qui défile à une allure plus sérieuse que les fourgons de la SNCF.

Elle interroge le tour manager du regard, on peut continuer?

Approbation!

'Grace' aussi torride qu'un été en Ethiopie,   précède 'No angel' , a slow one dans la veine de 'Piece of my heart' de Janis.

Elle termine cette plage épique  à genoux  avant  de consulter le tour manager une seconde fois.

Bonne nouvelle, il nous reste quelques minutes, voici le sensationnel  ' Mr Big' de Free  avant de terminer par le feu d'artifices 'Rock and Roll' du Zep.

Un concert fabuleux donné par une madame qui a du coeur et des musiciens hors-pair.

 

 

 

Mise en place du matériel de Chris Slade, son   drumkit est phénoménal, il faut un camion pour le transporter, heureusement le montage a eu lieu dans l'après-midi, il suffisait de pousser   le tréteau  de 10 m2 en avant et,  le tour est joué.

Timeline se traduisant par chronologie, bêtement tu imaginais que le concert allait débuter par son époque ( il avait 16 ans)  The Squires, le backing band de son compatriote Tom Jones,  disons que la chronologie aura été élastique ce soir.

Difficile en 14 morceaux de survoler toute la carrière de ce géant chauve de près de 78 ans, il y eut Tom Jones, Toomorrow avec Olivia Newtion - John, Manfred Mann's Eathband, Uriah Heep, Gary Numan, Frankie Miller, Denny Laine, David Gilmour, The Firm, Gary Moore, Asia, Damage Control, Michael Schenker Group, encore une dizaine d'autres .... mais surtout AC/DC!

En 2012, il lance le Chris Slade Timeline, pour lequel il recrute James Cornford ( guitare) , le costaud  Stevie Gee ( basse et chant) , Michael Clark ( guitare et claviers)  et l'impayable  Bun Paul Davis (  chant et humour burlesque) .

C'est aux sons des tambours de Bronx , devenus Gallois, que les musiciens prennent place, une ovation monstre retentit lors de l'arrivée de la légende.

Précisions: Bun Davis s'occupe ( fort bien) des parties vocales consacrées à AC/DC, Stevie Gee se charge de restant , pour rester poli, on dira que son chant est à la fois fatigué, flottant et parfois à côté de la plaque, ce qui n'a pas refroidi l'ardeur d'un public venu pour un trip nostalgique.

Deux bombes des gars de Sydney ouvrent le set, ‘Dirty Deeds Done Dirt Cheap’ et 'Big Gun',  Bun n'a aucune peine à mettre l'audience dans sa poche, il traverse le podium de long en large, se penche vers une madame sagement assise sur un moniteur, tend le micro vers une gamine, bref, un showman de première.

Aïe, on passe à ' Blinded by the light' , version Manfred Mann, car le titre est crédité à Bruce Springsteen, le  chant est flou, ( rendez -nous Chris Thompson) et les claviers hésitants, à l'arrière Chris n'a rien perdu de sa technique.

Puis un revient à AC/DC avec ' High Voltage' et 'Hells Bells' des cloches qui ont résonné jusqu'à Melbourne. 

On subira une  faute de goût  avec ' Parisienne Walkways' de Gary Moore, le chant manque de finesse, la guitare de James balbutie et pourtant jusqu'ici il se débrouillait.

Je suis fatigué,  remarque Chris, on va vous interpréter un slow, quel plaisantin, c'est 'Back in Black' qui est repris par toute la salle.

Retour au top of the pops avec 'Delilah' un hit pour Tom Jones, transformé en karaoké pour l'Ehpad de Montcuq.

Comme dans The Firm il y avait un certain Jimmy Page, il lui vient l'idée de reprendre ' Kashmir'.

Avec tout le respect qu'on doit à la carrière de Chris Slade , on dira néanmoins que c'est très risqué de s'attaquer à Led Zeppelin.

Robert Plant est irremplaçable!

' You shook me all night long' remet les pendules à l'heure et James Cornford sera très bon dans la version de 'Comfortably Numb' du Floyd.

Derrière toi Josette plane , elle a dû voir la Vierge!

Chris a aussi de l'humour, il se transforme en sit down comedian pour introduire l'infaillible  'Thunderstruck'  qui termine le set normal.

Bun y va d'un plongeon risqué dans la fosse, il en ressort vivant et même pas mouillé. 

 

Ils se barrent tous, sauf Chris Slade, moins agile des jambes que des mains, donc il y aura un rappel, 'The razors edge' suivi évidemment par  ' Highway to hell'.

Il  y avait beaucoup de monde dans l'autocar qui devait nous  mener en enfer!