The Black Crowes + Jim Jones All Stars - 21 mai 2024 - Ancienne Belgique, Brussels

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About: 
The Black Crowes + Jim Jones All Stars - 21 mai 2024 - Ancienne Belgique, Brussels
Artist: 
The Black Crowes + Jim Jones All Stars -
Date: 
21/05/2024
Venue: 
ancienne belgique
Place: 
Bruxelles
Your Reporter on the Spot: 
Mitch ZoSo Duterck ( texte - photos)
THE BLACK CROWES + JIM JONES AND HIS ALL STARS – Ancienne Belgique – Brussels – 2024.05.21.
 
Il y a peu de groupes dont la sortie d’un nouvel album suivie d’une tournée m’excite à ce point, les Black Crowes en font partie. Je suis ultra fan depuis l’an de grâce 1990 qui coïncide précisément avec la parution et donc la découverte, le 13 février 1990, de « Shake Your Money Maker » la première galette lancée sur le marché alimentaire d’une musique qui avait perdu depuis longtemps déjà, toute saveur, sorte de pâte à modeler auditive, cérumen insipide, victime de son propre nombrilisme sonore et suicidaire. Comme disait mon copain Mono, docteur es tee-shirts de la Belgian University Of Wavreille : on avait de plus en plus l’impression qu’on essayait de m’habiller avec du XXXL mensonger plutôt que de me faire endosser une couverture sonore de qualité.
C’est donc excité comme un acarien un samedi de soldes chez Tonton Tapis, que je bondis, oui, ça m’arrive encore ! Je n’ai pas dit sauter, ça c’est autre chose, mais bondir de temps à autre, je peux encore rivaliser avec Bambi et son copain …Pan…Pan ! Plus de maman le faon ! Tu me faon le cœur ! Et voilà, ça pleure à toutes berzingues dans les rangées du cinéma. Et des gosses incapables de supporter une boucherie pareille, ce n’est pas évident de les rassurer encore moins de les calmer. Il y en a même qui pleuraient encore à chaudes larmes lors du générique de fin, tandis que d’autres avaient répandu sur leurs tee-shirts floqués du logo « Winchester 73 » toute la morve contenue dans leurs pauvres sinus, au grand dam des parents qui découvraient l’ampleur du massacre sur les vêtements de leur progéniture.. Si vous aimez les westerns, je vous conseille ce « Winchester 73 », réalisé par Anthony Mann en 1950, un véritable modèle du genre avec l’immense James Stewart dans le rôle principal.
Pour ma part, Je trouve vraiment con voire cruel, de payer une blinde pour aller voir un film pareil avec des en-faons. Si ce truc est supposé être un chef-d’œuvre pour les divertir, il reste encore de la marge (en Famenne) comme on dit chez nous. Et pourtant, il fait bon dehors, ils auraient tout aussi bien pu jouer au remake de l’Exorciste. Mais non, au lieu de ça, la plupart des parents enmènent leur marmaille s’enfermer dans le décor d’une salle obscure qui leur fout la trouille d’entrée et ce, pour leur montrer, dès les cinq premières minutes, un assassinat perpétré par une bande d’abrutis qui se rassemblent régulièrement sous un blanc seing autorisant le massacre d’animaux qui ne leur ont rien fait. Allez, je me calme, poursuivons plutôt ce captivant récit.
Déjà que pour trouver un endroit où se garer à Bruxelles c’est devenu du sport, si tu y ajoutes la lenteur d’un trafic autoroutier estampillé « Travaux », on devra bientôt partir vers 15.00 pour bénéficier d’un passe permettant l’accès au cœur de la capitale et à y assister en direct, au tournage du remake belge de « Règlements de Compte à OK Corral » rebaptisé pour la circonstance « Pan…Pan… dans les MaRock & Rolles ». Enfin nous y voilà, arrivée à l’AB, salutations aux potes puis, direction le balcon, vous êtes habitués maintenant.
The Black Crowes Set List :
01.Bedside Manners.
02.Dirty Cold Sun.
03.Twice As Hard.
04.Kicking My Heart Around.
05.Thick N’Thin.
06.Cross Your Fingers.
07.Oh Josephine.
08.Virtue and Vice. (First time played Live)
09.Thorn in My Pride.
10.Wanting and Waiting.
11.Hard to Handle. (Otis Redding cover)
12.She Talks to Angels.
13.Flesh Wound.
14.Soul Singing.
15.Jealous Again.
16.Remedy.
17.Carol. (Chuck Berry cover)
20 :50 ! Çà y est, extinction des feux. C’est sur « It’s a Long Way to the Top » (If You Wanna Rock ‘n’ Roll), le seul et unique morceau d’AC-DC que j’ai supporté pendant des années, sorry les fans, c’est donc sur une bande sonore estampillé « made in Australia » que la soirée démarre. (Je me suis rattrapé depuis en finançant une partie de la statue de Brian Johnson à Namur). Quelle pèche mes enfants. Les frêres Robinson en bonne entente c’est une tuerie musicale en règle, ce qui par exemple n’est jamais le cas avec les frères Gallagher aussi mauvais en duo qu’en solo. Et en plus ils (les Black,Crowes) ont rapatrié dans leurs rangs, le bassiste Sven Pipien, un des musicos de la grande époque qui avait quitté le navire en feu lors des dernières répartitions salariales exigées par Chris Robinson, grand corbeau en chef au sein de la formation Géorgienne. Rich, le petit frère semble en pleine forme aussi. On le surprend même à esquisser un ou deux sourires en cours de concert. En tout cas, un « petit bonhomme sans rire » entre Gary Rossington et Rich Robinson, ça devait être quelque chose à voir ! Le bonheur total, aurait été le retour du guitariste Mark Ford et du batteur Steve Gorman mais le line-up actuel tient la route, croyez-moi.
Quoiqu’il en soit, ce concert est hyper bien ficelé, entremèlant avec succès les morceaux plus rock avec des pièces de résistance au refrain plus tendres comme « Ô Josephine » qui rappelle le temps béni des jams qui s’étiraient sur plus de vingt minutes. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je ne fais pas partie de ces faux spécialistes nostalgiques qui vous balancent encore et toujours leurs éternels « c’était mieux avant, moi je les ai vus en telle et telle année et c’était autre chose ». « Moi aussi je t’ai vu de ces années là mec et t’étais déjà aussi chiant ! Alors pourquoi tu viens encore nous les briser si tu n’aimes plus ? Reste chez toi avec mèmère, à moins que tu n’aies pas envie d’entendre de la bouche édentée de ta compagne que toi aussi, c’était mieux avant. » Et une primeur pour le public de l’AB avec la première mondiale de « Virtue and Vice »
Nous aurons même droit aux deux covers traditionnels que sont » Hard to Handle » de l’immense Otis Redding, sans oublier le guitaristiquement imparable « Carol » de Chuck Berry que le groupe dédicacera spécialement à Jim Jones et ses All Stars qui ont assuré une très bonne première partie avec leur Rockabilly bien enlevé.
En tout cas moi, je m’amuse et je prends du plaisir à chaque nouveau titre joué, c’est du béton le bonheur des bâtards ! Et c’est toujours un boum au cœur quand « Remedy » explose la sono, qui n’a pas toujours été top. On s’en rend compte avec le recul en réécoutant l’enregistrement du concert. Chris est parfois un peu sous-mixé. Mais ne boudons pas notre plaisir ni celui que la formation à huit têtes qui composait ce soir le band originaire d’Atlanta nous a donné sans retenue, ça n’a pas de prix. Allez, allons nous remettre ça dans les oreilles, on dormira plus tard.
P.S. On aurait supporté aisément un quart d’heure en plus. Ah, ces damnées restrictions communales ! À bientôt ?
Mitch « ZoSo » Duterck