THE RUTS - 'The crack' LP 1979 - Titre 'Staring at the Rude Boys'
Album Review
BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... THE RUTS - 'The crack' LP 1979 - Titre 'Staring at the Rude Boys'
Flashback
Formé en 1977 par Paul Fox (guitare) et Malcolm Owen (chant), le londonien The Ruts, mélange punk et reggae comme la marmite des Clash, un cocktail explosif.
On ne peut pas dire c'est les rats mais tout au plus scélérat, car 'Ruts' signifie 'ornières' dont ils souhaitent tirer le monde. Le groupe, militant, s'implique, en effet, dans des festivals tels "Rock Against Racism".
John Jennings à la basse et Dave Ruffy à la batterie les rejoignent pour cogner plus fort.
Le premier single 'In a rut' passe intensément dans les émissions du bon docteur John (DJ) Peel (qui s'écrit comme ça s'épile!).
En 1979, ils sortent l'album culte 'The crack' porté par le tube punk dub 'Babylon's burning', 7è des charts et le long reggae 'Jah war', inspiré de la bastonnade du manager de leurs potes Misty In Roots, sur le chemin d'un regroupement nazi.
En 1980, Antoine Decaunes, qui a toujours le nez creux et les oreilles grandes ouvertes, fait enregistrer 3 titres pour 'Chorus'.
Malcolm Owen, meurt en 1980, d'une overdose, lui qui écrivait des chansons antidrogues, laissant son groupe surmonter sa disparition, en passant en nouvelle période d'essai par le patronyme Ruts DC (qui ne veut pas dire décès mais Da Capo, nouveau départ) qui publie 2 albums en 81 et 82.
En 1981, ils viennent faire un tour 'Chez moi', album de Valérie Lagrange (non, j'ai pas dit 'Chez moi dans la grange!) et le moins qu'on puisse dire c'est que ça s'entend dans le tranchant!
Ils se séparent en 83 et se retrouvent, avec Henry Rollins au chant, pour un concert spécial puisqu'il s'agit d'aider Paul Fox à se soigner d'un cancer dont il décède quelques mois plus tard.
Les survivants publient 'Rhythm Collision' en 2016.
Retour en 1980 pour le 5è single, "Staring at the Rude Boys" (22è dans les charts, mieux que Mireille Mathieu!).
D'entrée l'arpège harmonieux t'agrippe le tympan, sans te rendre malade...
Le rythme, assez vif, entraine au mouvement. La voix couverte de Malcom, à la fois teigneuse et percutante, reste pourtant veloutée.
'Staring at the rude boys' ou 'We'll never surrender' repris en chœurs devrait s'entonner dans toutes les (bonnes) manifs.
Les roulements de batterie et saccades de guitares finissent de te propulser dans un enthousiasme incontrôlable.