Plein l'oreille - Slade par Piero Kenroll
Album Review
Album:
Plein l'oreille - Slade par Piero Kenroll
Artist:
Slade
Style:
glam rock
Date:
20/08/2024
Reviewed by:
Piero Kenroll
Inoubliable
J’ai un jour lu quelque part qu’il existe de nombreuses « encyclopédies » du rock et que certaines ne sont pas dignes de confiance. Mais on ajoutait : « On peut juger de leur qualité en regardant l’importance accordée à Slade ». Oui Slade . Les soi-disant spécialistes du rock, les blind-tests de YouTube, les radios branchées seventies etc. négligent trop souvent ce groupe qui fit le bonheur d’une génération. Parce qu’à l’époque on commençait déjà à oublier qu’à l’origine le rock était joyeux, entrainant et tapageur. Du coup, quand Slade apparu, il y eut même un rejet de la part de ceux qui prenaient la musique au sérieux. Pourquoi ? On peut aussi bien se défouler avec Slade que s’émerveiller avec Pink Floyd. Tout dépend du « mood » dans lequel on se trouve soi-même. Il n’y avait pas de virtuose dans Slade, mais « alive » c’était sans pareil : le délire, la folie.
Je me souviens d’avoir tremblé à Forest-National quand le groupe s’y est produit. Ayant accès aux coulisses j’avais constaté que les gradins ne reposaient que sur des espèces d’échafaudages. Et au-dessus, les spectateurs sautaient en cadence ! Misère ! Tout le bâtiment tremblait... Heureusement il n’y eut pas d’effondrement. Je me souviens aussi d’être presque tombé dans les pommes quand Slade est passé au festival de Jemelle. Le rythme, la chaleur sous le chapiteau, les bousculades au pied de la scène… Pfiou ! Je me souviens… Aujourd’hui il me semble qu’on oublie ce phénomène. Pourquoi ? On honore bien aujourd’hui Brian Johnson (AC/DC) alors que ce gars a désespérément essayé d’égaler Noddy Holder en puissance vocale.
Slade a aligné une belle série de hits durant les seventies, son « Slade alive » est considéré comme l’un des meilleurs albums enregistrés en public. Le groupe a tourné un film, un vrai, avec un scénario, avec des rôles, pas un biopic. Slade c’était la joie. C’était l’époque du « glam rock », c’était fun. Ce qui suivit fut bien moins rigolo…