SEBASTIEN TELLIER à l'AB le 11.10.2014.

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About: 
SEBASTIEN TELLIER à l'AB le 11.10.2014.
Artist: 
SEBASTIEN TELLIER
Date: 
11/10/2014
Venue: 
Ancienne Belgique
Place: 
Brussels
Your Reporter on the Spot: 
JPROCK

Le billet de JPROCK :

 
 
J’aime bien Sebastien Tellier. 
L’homme est un artiste illuminé sorte d’électron libre génial et atypique qui au même titre qu’un Philippe Katerine se démarque d’une scène française souvent bien rigide et qui semble peu encline à bousculer les codes.
En novembre 2012 au Cirque Royal il m’avait réellement bluffé avec un show délirant tout à son image dans la foulée de son excellent album « My God Is Blue « .
Mais ce soir à l’AB c’est un Sebastien Tellier bien sage , trop sage même, qui m’a quelque peu laissé sur ma faim.
Tout d’abord il y a l’album qu’il défend » l’Aventura « sans doute moins fou que « My God is Blue » , et puis il y a le son , pas terrible du tout, frôlant parfois la bouillie sonore et qui nous gâche méchamment notre plaisir. 
Difficile bien sur pour l’ingé son de composer avec ce mélange de sons à la fois électrons, électriques et acoustiques mis en place par Sebastien Tellierqui n'a pas lésiné sur le nombre et la diversité des musiciens qui l'accompagnent, mais d’autres y sont parvenu dans des circonstances plus difficiles. 
Pas d’excuses donc, dans une salle qui a justement une excellente réputation à ce sujet.
 
 
Et puis malgré en décor luxuriant et coloré qui évoque une forêt étrange vue sous psychotropes, Sebastien semble nettement plus assagi ce soir et on est quelque peu en manque des ses facéties et délires habituels. Et lorsqu’il s’assied au piano pour nous livrer avec humour et la clope au bec ses réflexions sur les parcs d’attraction belges, on se marre un bon coup et on passe un bon moment.
Mais dans l’ensemble la mayonnaise a du mal à prendre, allez savoir pourquoi.
On frissonne malgré tout sur » l’Amour et la Violence « revisité latino mais d'autres titres ont du mal à passer comme « Aller vers le Soleil « ou « Roche « et même « Divine « semble en deçà sauvé in extremis par son final.
Quelques beaux moments sont à épingler néanmoins comme l’étonnant « O Malheur chez O’ Malley « issu du premier album et l’inévitable « Ritournelle « repris en choeur par le public.
 
 
Mais on attend toujours le trait de génie qui transformerait le concert en moment de grâce. 
Et il ne viendra pas, même si « Comment revoir Oursinet « et ses guitares aériennes et « Sexual Sportwear » joué en rappel sont de bons moments musicaux.

Mais l’homme peut mieux faire et j'espère que ce sera pour la prochaine fois ...

Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.