Robert Plant and The Sensational Space Shifters feat. Seth Lakeman -Carry Fire Tour - SEC Armadillo - Glasgow , November 27 th 2017

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About: 
Robert Plant and The Sensational Space Shifters feat. Seth Lakeman -Carry Fire Tour - SEC Armadillo - Glasgow , November 27 th 2017
Artist: 
Robert Plant and The Sensational Space Shifters feat. Seth Lakeman
Date: 
27/11/2017
Venue: 
SEC AMADILLO
Place: 
Glasgow
Your Reporter on the Spot: 
Mitch « ZoSo » Duterck - Texte et Photos

Robert Plant and The Sensational Space Shifters feat. Seth Lakeman-Carry Fire Tour - SEC Armadillo - Glasgow , November 27 th 2017

 

Robert Plant and The Sensational Space Shifters feat. Seth Lakeman

« Carry Fire » Tour - The Armadillo, Glasgow, Scotland - 2017.11.27

Line up :

Robert Plant : vocals - percussions.

Billy Fuller : bass, backing vocals - percussions.

John Baggott : Keyboards, backing vocals - percussions.

Liam “Skin” Tyson : guitars - backing vocals.

Justin Adams : guitars, backing vocals - percussions.

Seth Lakeman : fiddle - backing vocals.

Dave Smith : drums - percussions.

Setlist :

01.New World...

02.Turn It Up.03.The May Queen.04.Rainbow.05.That's Way.

06.All The King's Horses.07.House of Cards.

08.Gallows Pole.09.Carry Fire.10.Babe, I'm Gonna Leave You.11.Little Maggie > Band Introduction.12.Fixin' To Die.13.Misty Mountain Hop.14.What Is And What Should Never Be.

15.Poor Howard.16.Whole Lotta Love and Santianna.

Je vais donc passer ce trip de cinq jours à voyager en train, en avion, en métro, en taxi, à pied même, passant de ville en ville, croisant des centaines de visages qui s’impriment l’espace de quelques secondes dans ma mémoire rétinienne pour disparaître la plupart du temps aussi vite qu’ils s’y sont temporairement attardés. La seule véritable mémoire de l’homme en général se situe au niveau du coeur. C’est un peu comme après un décès, ce sont les souvenirs qui font mal car le temps agit en sous-main et efface peu à peu l’image de l’être cher pour n’en laisser qu’une image délétère, tandis qu’à l’intérieur, le feu brûle encore.

C’est donc à Glasgow que je pose mon trolley ce soir, je suis en pays d’adoption. Rendez-vous à la gare de Glasgow Central et retrouvailles avec mon pote Steven, le batteur des Swamp Born Assassins, groupe local dont je vous ai déjà longuement parlé en termes élogieux. Vous avez acheté l’album au moins? C’est bien. Ce soir nous prenons la route de l’Armadillo, la salle de concert d’une capacité de 3.000 places, toutes assises, située sur Exhibition Way, à côté de sa grande sœur « Hydro » qui peut accueillir 13.000 personnes. Nouveau concert sold-out pour Robert Plant and  The Sensational Space Shifters. Comme sur toute la tournée, c’est Seth Lakeman, son nouveau musicien qui assure la première partie pendant une trentaine de minutes, j’aurais pu dire que c’était un set de Seth mais tu l’aurais senti venir celle-là, non? L’accueil est poli, sans plus, je préférais l’ambiance de Liverpool, franchement.

20.45 : voici l’homme, « Ecce homo » qui dans notre cas, n’a aucune connotation sexuelle, c’est simplement du latin, tu sais, le truc inutile qui nous servait juste à écrire sans fautes des phrases qu’on apprenait à construire pour bien parler notre langue française. Sur l’intro faite d’un « working chant » comme on disait dans les plantations des états du sud, le groupe prend place en toute décontraction et nous voici repartis avec un show presque en tous points similaires à celui de l’Olympia de Liverpool, il y a deux jours. Je ne te ferai pas l’injure, ô lecteur fidèle et assidu, de te refaire la nomenclature des chansons dans le détail et dans leur ordre d’apparition dans la sono de la salle, non, je vais juste m’attarder sur des choses qui m’ont touché plus que d’autres, des moments, des flashes.

On va commencer par ça tiens, le service de sécurité en costume svp est omniprésent et la fouille, systématique. Du col de ta veste, aux chevilles et aux chaussures, tout y passe, donc pour entrer avec du matériel qui te permette de ramener des souvenirs, tu oublies, sauf si tu as un appareil photo de type « compaq ». Heureusement, il y a les téléphones portables pour repiquer le son. Donc, pour en revenir à la brigade des costumes, chaque groupe de sièges se voit (re)gardé par une personne assise dos à la scène et qui surveille le moindre de vos mouvements, pas question de filmer donc. Ce qui fait qu’en plein « New World » un costume vient à moi en me demandant de bien vouloir désactiver la petite lumière orange de la taille d’une tête d’épingle qui clignote à deux reprises pour faire la mise au point de mes photos de mon Sony RX-100 Mark II! Je veux bien qu’on soit tatillon moi, mais à ce point la, ça frise le zèle de bas étage mec! Tu te fous de moi? Qui veux-tu que ça gène bordel, c’est pas un laser tout de même! Mais il n’en démord pas, donc je désactive et tu n’auras droit qu’aux quelques malheureux clichés que tu vois.

Je te parle de mon premier coup de coeur : « The May Queen » extrait du dernier album. Un truc qui pulse au rythme des percussions au caractère oriental très marqué qui n’est pas sans rappeler un autre titre dont je tairai le nom, tu as déjà compris, j’en suis persuadé. Cette chanson aurait pu voir le jour au temps du dirigeable. Ensuite, je craque complètement sur « That’s The Way ». Ce morceau est carrément magique et certainement aussi beau qu’à l’époque de Led Zeppelin. Le duo de guitare et mandoline formé par la paire Tyson / Adams servant d’écrin de velours à la voix extraordinaire de Robert Plant qui est carrément magique, même si il ne monte plus aussi haut qu’avant. Je le sais, j’anticipe sur les réactions idiotes des quelques vieux râleurs frustrés qui ne vont plus aux concerts sous prétexte qu’ils ont déjà tout vu et que ce n’est plus comme avant, conneries! Plant à su évoluer et se remettre en question et de superbe manière encore. Si vous êtes bien sages je vous posterai la version audio, d’ici peu. Comment? Mais, de rien, c’est avec plaisir. Oui, je me parle à moi même, maintenant que la voix s’est tue... J’avais cru pouvoir gagner grâce au système binaire 10.10.10 et me voilà vaincu par un système bancaire, on est peu de choses tout de même, That’s The Way...

Je reprends encore « Gallows Pole » parmi mes coups de cœur, ne fut-ce que pour son nouveau look western endiablé qui prouve une fois encore que quand un morceau est bon, tu peux le mettre à toutes les sauces, il tient la route. Les soli de violon de Seth Lakeman sont déments, tu te sens attiré irrésistiblement par la chanson et son rythme obsédant. En plus, Gallows Pole est aussi un talentueux groupe belge de reprises de Led Zeppelin que d’aucuns s’obstinent toujours à snober. Allez les voir, vous ne le regretterez pas. Ca c’est fait, n’en déplaise à certains! Je suis en mode « toutes griffes dehors? » Oui, ben c’est comme çà, l’ours n’est pas fait que de peluches.

Un titre énorme made in seventies avec ce « Carry Fire » probablement mon préféré du nouvel album. Je ne dis plus « éponyme » par ce qu’il y en a qui sont allés chez le disquaire en disant que c’était le titre de l’album avant de m’écrire en me signalant que le préposé à la vente ne l’avait pas trouvé dans ses listings. Un morceau envoûtant comme une promesse de lendemains qui chantent...

I carry fire for you

Here in my naked hands

I bare my heart to you

If you will understand

I was a stranger here inside your promised land

That turned me inside out and turned me upside down...

Et mon voisin de gauche de faire à sa femme : « Ca aurait pu être un morceau de Led Zeppelin » tandis que Steven, mon voisin de droite me glisse à l’oreille et en français un « Forrrrrrmidable » après un « Babe I’m Gonna Leave You » de toute beauté, avec un « r » qui roule comme le tonnerre sur la lande écossaise.

Signalons encore deux morceaux différents en rappel par rapport à Liverpool avec « What Is And What Should Never Be » (ben tiens) et « Poor Howard » qui précèdent le medley de « Whole Lotta Love » toujours aussi efficace. 1h47 de concert d’une telle qualité ça passe trop vite, il est déjà temps de rentrer se coucher, dormir c’est autre chose, car demain soir, je vais à Perth...

Mitch « ZoSo » Duterck

Robert Plant and The Sensational Space Shifters feat. Seth Lakeman -Carry Fire Tour - SEC Armadillo - Glasgow , November 27 th 2017
Robert Plant and The Sensational Space Shifters feat. Seth Lakeman -Carry Fire Tour - SEC Armadillo - Glasgow , November 27 th 2017