THE NEAL MORSE BAND - Rockhal - Esch-sur-Alzette - le 4 avril 2017

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About: 
THE NEAL MORSE BAND - Rockhal - Esch-sur-Alzette - le 4 avril 2017
Artist: 
THE NEAL MORSE BAND
Date: 
04/04/2017
Venue: 
Rockhal
Place: 
Esch-sur-Alzette
Your Reporter on the Spot: 
Mitch « ZoSo » Duterck - Texte et Photos

THE NEAL MORSE BAND - Rockhal - Esch-sur-Alzette - le 4 avril 2017

 

NEAL MORSE BAND – Rockhal Club, Esch-sur-Alzette (GDL) - 2017.04.04

Line Up :

Randy GEORGE : Bass - Vocals
Eric GILLETTE : Guitar - Vocals.
Bill HUBAUER : Keyboards, Mandolin, Saxophone - Vocals.
Neil MORSE : Vocals, Keyboards - Guitars.
Mike PORTNOY : Drums, Pecussions - Vocals.

Set 1 : « The Similitude of a Dream, Part I »
01.Long Day.
02.Overture.
03.The Dream.
04.City Of Destruction.
05.We Have Got To Go.
06.Makes No Sense.
07.Draw The Line.
08.The Slough.
09.Back To The City.
10.The Ways Of A Fool.
11.So Far Gone,
12.Breath Of Angels.

Set 2 : « The Similitude Of A Dream, Part II »
01.Slave To Your Mind.
02.Shortcut To Salvation.
03.The Man In The Iron Cage.
04.The Road Called Home.
05.Sloth.
06.Freedom Song.
07.I’m Running.
08.The Mask.
09.Confrontation.
10.The Battle.
11.Broken Sky / Long Day (Reprise).
12.Agenda.
13.The Call.

A moins de me tromper, voilà ce qu’on appelle une quinte flush au poker. Avec de pareilles cartes en mains, vous ne pouvez pas perdre. C’est donc avec une impatience certaine que je vais assister à ce concert de Neil Morse, natif de Van Nuys, Californie. Le multi-instrumentiste, âgé de 56 ans, ex-sociétaire de Flying Colours, Spock’s Beard et membre de Transatlantic nous rend visite, accompagné de quelques stars de ses amis dont mister Mike Portnoy himself, ex-Dream Theatre. C’est l’un de mes batteurs préférés avec John Bonham et Neil Pearl. A la basse on retrouve le talentueux Randy George, l’homme de Denver, rien à voir avec son homologue basketteur. C’est ensuite le tranchant, Eric Gillette, multi-instrumentiste lui aussi, qui assure le poste de guitariste et le chant tandis que, last but not least, Bill Hubauer, membre de ApologetiX tient les claviers. Nous voilà donc bel et bien en présence de ce qu’on peut appeler une réunion très haut de gamme, une « dream team » en matière de Progressif estampillé « made in USA ». Pour info, la discographie de Neal Morse, tous groupes confondus, tant en studio qu’en live dépasse déjà la cinquantaine d’albums ! Pas mal pour un gamin né le 2 août 1960. Qui dit mieux ?
Départ vers 17.15 avec mon pote Paul (Pol Pot pour les cambodgiens mariés à des commères rouges) tant qu’a faire, autant partir bien à temps, on ne sait jamais, il peut y avoir du monde surtout que Ghost joue dans la grande salle voisine. Et que, toujours selon un proverbe cambodgien : « Plus on est de fous, moins il y a de riz ». Assurons donc le coup, de baguettes!
19.30, ouverture des portes, on retire nos invitations auprès d’une préposée qui semble ne pas réaliser immédiatement que si nous sommes deux, il nous faut donc un sésame à chacun pour espérer franchir le contrôle de sécurité dont les agents nous regardent avec une envie palpatoire frustrée étant donné que nous n’avons rien qui mérite une fouille, même légère.
Nous voici dans la salle dont le fond de scène s’orne d’un écran géant proclamant : « The Neal Morse Band – The Road Called Home – 2017 » comme ça, ceux qui ne savaient pas très bien à quoi s’attendre sont soulagés. Renseignements pris auprès de l’ingénieur du son, Neil va jouer l’intégralité de « The Similitude of a Dream » son dernier double album en date, sorti le 11 novembre 2016. C’est un concept album basé sur l’allégorie Chrétienne « Pilgrims’ Progress » (Le Voyage du Pélerin) de John Bunyan publiée en 1678. Pour ta culture générale et ton information, John Buynam a écrit ce livre alors qu’il était emprisonné pour avoir violé le « Conventicle Act » et organisé des services religieux sans avoir reçu l’autorisation de l’Eglise anglicane. Pour les deux rappels de fin de concert, mystère, ça change d’un soir à l’autre. Voilà, le décor est planté, il est 20h20, le concert peut commencer.
Le sentiment qui va se dégager tout au long de ce spectacle haut de gamme, c’est que ces cinq multi-instrumentistes de génie sont au sommet de leur art et prennent un plaisir communicatif à jouer ensemble un concept album qui frôle la perfection, tant au niveau de son écriture que de son interprétation. Alternant les moments plus planants avec des riffs furieux à faire rougir n’importe quel amateur de métal, le NMB nous emmène à la découverte de l’Angleterre du 17ème siècle confrontée à des problèmes de religion. Neal est en grande forme vocale, mais ses partenaires ne sont pas en reste non plus, avec une mention spéciale à Eric Gillette dont la voix claire nous promène au pays des anges sur les notes endiablées de sa guitare à sept cordes dont il use à merveille, dispensant des centaines de noires, de croches et autres arabesques qui jaillissent dans l’espace en guise de bénédiction. Et bénis, nous le serons pendant ces 2h10 de concert, articulées en deux sets entrecoupés d’une courte pause soda.
L’autre ange qui nous guide sur l’escalier vers le ciel, c’est Mike Portnoy, à mon sens c’est l’un des plus grands batteurs de tous les temps et en plus, c’est un compositeur- chanteur de talent. De plus, il fait montre d’une très grande modestie, même pas le moindre petit solo en cours de concert. Il faut dire qu’avec les breaks et les changements de tempo dont il nous a gratifiés hier, tout son talent y était déjà démontré. Les monuments du concert sont pour moi le morceau « Slave to Your Mind » et la partie comprise entre « The Mask » et « Broken Sky » où je me suis vu parcourir l’espace musical sur les ailes des portées angéliques couvertes de symboles qui n’étaient pas seulement que de simples notes écrites là pour ne pas être oubliées. Non, il y avait quelque chose d’autre, une autre dimension, une porte ouverte sur un jardin secret dans lequel poussent les fleurs de ton histoire, de la mienne, de la nôtre. L’histoire d’un ciel sans fin, d’un jour sans nuit, d’un paradis qui appartenait, ce soir, à cinq archanges en état de grâce.
La prochaine fois, je prendrai un repas avant de partir, je te le promets.
Mitch « ZoSo » Duterck

THE NEAL MORSE BAND - Rockhal - Esch-sur-Alzette - le 4 avril 2017
THE NEAL MORSE BAND - Rockhal - Esch-sur-Alzette - le 4 avril 2017
 
THE NEAL MORSE BAND - Rockhal - Esch-sur-Alzette - le 4 avril 2017