GOV'T MULE -den Atelier, Luxembourg, le 8 juin 2017

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About: 
GOV'T MULE -den Atelier, Luxembourg, le 8 juin 2017
Artist: 
GOV'T MULE
Date: 
08/06/2017
Venue: 
den Atelier,
Place: 
Lexembourg
Your Reporter on the Spot: 
Mitch "ZoSo" Duterck - Texte - Photos

GOV'T MULE - L'Atelier, Luxembourg (GDL) - 2017.06.08

Line Up:
Warren HAYNES : Guitars - Vocals.
Matt ABTS : Drums.
Danny LOUIS : Keyboards, Backing Vocals - Guitar.
Jorge CARLSSON : Bass - Backing Vocals.

Set 1
01. Mule.
02. Painted Silver Light.
03. Whisper In Your Soul.
04. Devil Likes It Slow.
05. Child Of The Earth.
06. No Need To Suffer.
07. Fool's Moon.
08. Dreams & Songs.
09. Stone Cold Rage.

Set 2
01. Game Face / Mountain Jam (Medley).
02. Travelling Tune.
03. Foresaken Sailor.
04. Lively Up YourSelf.
05. Beautifully Broken.
06. Wich Way Do We Run.
07. Lola, Leave Your Light On.
08. Broke Down On The Brazos.
09. Statesboro Blues.

Ca y est, on est repartis pour dompter la mule, enfin, c'est ce que nous croyons, jeunes éphèbes optimistes que nous sommes. Cette fois ce sont les terres Grand Ducales qui ouvrent les portes de Den Atelier à Monsieur Warren Haynes venu nous montrer l'état de forme de Gov't Mule que nous avions eu le bonheur de voir en ces lieux le 9 mai 2016. Depuis, qu'est-il donc arrivé de neuf à notre animal qui je te le rappelle est le fruit de l'accouplement d'un âne et d'une jument. Quand tu compares la différence de taille entre les deux, tu comprendras aisément que l'expression « monté comme un âne » prend ici tout son sens. Il y a une nouvelle mule qui sort le 09.06 et elle porte le nom de « Revolution Come...Revolution Go » que nous nous empressons d'ailleurs d'acquérir en édition double et « De luxe » s'il vous plait, pour la somme de 20€. Pour les plus chanceux, nous avons déjà pu écouter l'album en avant-première début de semaine. Alors « quid » Eh bien, comme disait mon ami Clovis, pour être tout à fait franc, nous tenons là le meilleur album de la discographie de Gov't Mule, sans blaguer ! Je te rappelle tout de même que notre sympathique animal n'était au départ qu'un "one shot" comme on dit dans le métier, cela devait être un album et puis basta. Mais voilà, avec le succès récolté par le premier opus, il y en eut un second, puis un troisième et de fil en aiguille...tu connais la suite. C'était il y a 23 ans déjà.
J'entends déjà rire sous cape nos détracteurs Massey-Fergusson : « Ils sont fous ! Aller voir le même groupe et entendre les mêmes chansons… Je t'arrête d'un geste sec et péremptoire, style archers du roi accompagnant le questeur royal, qui, comme son nom l'indique : quête ! Oui, c'est le même groupe, mais ta jubilation intérieure va être de courte durée, comme un titre de champion pour le Standard de Liège, car si l'autre point commun est que la setlist comporte 19 titres également, au niveau des chansons, il n'y en a qu'une en commun « Stone Cold Rage » celle qui ouvre le nouvel album ! Tu y es ? Allez va pleurer maintenant. Et pour t'achever, sache encore que par rapport au concert de l'an passé il n'y a aucun morceau qu'ils rejouent. Tu en connais beaucoup des artistes capables de faire ça toi ? Le Boss. Lors de l'interview qu'il m'accorde (de guitare) avant le concert, Warren me confie que par souci de respect des fans, ils mettent un point d'honneur à ne jamais jouer la même setlist deux soirs de suite et surtout à ne pas rejouer celle de l'an passé dans la même ville. « Je veux que ceux qui assistent à nos concerts repartent en étant assurés d'avoir vécu un moment unique qui n'appartient qu'à eux. » Je dis chapeau ! Et ce nouvel album ? Le titre déjà, explique-moi, dis-je, franc-battant. « C'est tout simplement une constatation du sentiment de non achevé de la politique américaine. Une administration prend le pouvoir et commence à mettre des choses en place pendant son mandat, et puis un nouveau gouvernement arrive et s'empresse de défaire ce que le précédent avait commencé et ainsi de suite, on ne termine jamais rien, c'est navrant. Mais, au point où nous en sommes aujourd'hui, c'est le sommet. Les gens réclament déjà le changement, nous verrons bien conclut-il pensif. » En fait, sur cet album qu'il aurait voulu entièrement consacré à poser un regard sur le passé du groupe et de sa carrière de musicien, Warren s'est senti inspiré par la politique actuelle de son nouveau président auquel la Mule décoche d'ailleurs quelques ruades bien appuyées.
Allez, vite, en salle garçon, çà va commencer. « Mule » ouvre les hostilités et c'est électrique à mort. « Good to see you », bras droit levé, les doigts en signe de « V », tel un Winston Churchill des temps modernes, c'est là le bonsoir habituel de Warren. L'homme de Caroline du Nord est plus disert avec une de ses nombreuses Gibson (enfin un homme de goût) qu'en longues diatribes au micro. « Fool's Moon » et « Stone Cold Rage » achèvent ceux qui sont encore debout, le quatuor est magistral. Pause de vingt minutes et puis retour sur scène, à ce moment là, nous ne savions pas encore à quelle sauce nous allions être dévorés. Je consulte mon gsm, il est 21h58. La première pause que le groupe marquera, il sera 22h40 ! Tu ne rêves pas, ces quatre fous vont enchaîner et jammer comme seuls les ricains savent le faire et ce pendant 42 minutes non-stop ! On n'avait plus vu ça depuis Led Zeppelin ou encore le Allman Brothers Band. Et en plus, crois-moi ou pas, jaloux épidermique (Jagger) que tu es, on ne s'est pas ennuyés une seconde ! Une superbe impro sur le « Lively Up Yourself » de Bob Marley. Et puis un morceau qui tue dès les premières notes : « Broke Down On The Brazos » extrait de l'album « By a Thread » de 2009 sur lequel on trouve notre Billy Gibbons de ZZTop. C'est la première fois de ma vie de concertiste que j'entends un mec capable de jouer du Billy Gibbons presque mieux que lui ! In-croy-able, j'en avais des frissons, tu avais l'impression que le texan barbu se cachait quelque part en coulisses pour jouer les soli. Et ça c'était avant « THE » rappel, unique, terrifiant, la folie dans la salle, la température monte de10 degrés alors qu'on crevait déjà de chaud comme ça ! « Statesboro Blues » l'hommage aux Allman Brothers dont Greg, le second frère nous a quittés le 27.05 dernier, Duane était décédé dans un accident de moto en 1971. D'où il repose, au Rose Hill Cemetary de Macon en Géorgie, il devait être fier de voir ce diable de Warren lui aussi un ex membre de la fraternité, leur rendre un tel hommage. Nous voilà tous sur les fesses après ces 2h55 de concert.. De mémoire de ceux qui ont vu la Mule plus de 10 fois, c'est la meilleure prestation à laquelle ils ont jamais assisté. Je le crois sur parole ! Vivement le prochain ! On y sera.

Mitch "ZoSo" Duterck

GOV'T MULE -den Atelier, Luxembourg, le 8 juin 2017
GOV'T MULE -den Atelier, Luxembourg, le 8 juin 2017
 
GOV'T MULE -den Atelier, Luxembourg, le 8 juin 2017