GARY NUMAN – KULTURFABRIK, ESCH-SUR-ALZETTE (GDL) – 2018.03.09 - Report par Mitch Duterck

Reports

About: 
GARY NUMAN – KULTURFABRIK, ESCH-SUR-ALZETTE (GDL) – 2018.03.09 - Report par Mitch Duterck
Artist: 
GARY NUMAN
Date: 
09/03/2018
Venue: 
KULTURFABRIK
Place: 
ESCH-SUR-ALZETTE (GDL)
Your Reporter on the Spot: 
Mitch « ZoSo » Duterck - Texte et Photos

GARY NUMAN – KULTURFABRIK, ESCH-SUR-ALZETTE (GDL) – 2018.03.09

Setlist :
01. Intro.
02. Ghost Nation .
03. Halo
04. Metal.
05. Everything Comes Down To This.
06. Down In The Park.
07. Mercy.
08. Pray For The Pain You Serve
09. Here In The Black.
10. The Fall.
11. Bed Of Thorns.
12. Love Hurt Bleed.
13. My Name Is Ruin.
14. Cars.
15. When The World Comes Apart
16. Are Friends Electric ?
17. Me I Disconnect From You.
18. A Prayer For The Unborn.

Une grande première à plus d'un titre hier soir puisque j'allais voir Gary Numan pour la première fois dans une jolie petite salle que je ne connaissais pas. Départ sous la pluie, direction : le Grand-Duché de Luxembourg, ça prend plus de temps pour l'écrire que pour le traverser ! Environ un heure trente et un accident de la circulation plus tard (non, pas nous, merci) nous voici garés sur le parking gratuit (ça existe encore) de la grande surface qui avoisine la salle, juste à côté de la Speerkess (spaarkas en néerlandais, spaarkasse en allemand, et caisse d'épargne en français, c'est facile les langues non,)
En entrant parmi les dix premiers, aucune difficulté pour se retrouver appuyés sur les barrières devant la scène, il n'y a plus qu'à patienter. Juste avant le début du concert c'est à dire vers 21h30, un français un peu bourré essaie de s'introduire entre mon ami Pierre et moi, ce qui provoque chez moi une rotation du bassin et du tronc à 42,5 degrés (oui je vieillis, je pivotais mieux avant) et je fais "non" de la tête à celui qui croyait déplacer un bon blanc (mais pas bleu) belge de la sorte. J'en profite pour faire une parenthèse explicative à notre homme en lui démontrant gentiment et sans frais que si on prend la peine d'être là aussi tôt, ce n'est pas pour céder la place à ceux qui se pointent la gueule enfarinée deux heures plus tard, presque étonnés qu'on ne leur déroule pas le tapis rouge. Non mais !
Sur notre gauche, des fans belges, je ne dirai pas d'où ils viennent, comme ça personne ne se sentira visé (non pas le Visé près de Liège). En tout cas pour ceux qui se demanderaient qui ils sont venus voir, plus de doute possible sur l'identité de l'artiste car un des mecs, aidé de sa squadra féminine, doit avoir crié « NUUUUMAN » au moins une cinquantaine de fois sur les 17 morceaux de ces 90 minutes de concert. Il y a des jours comme ça où ta main picote, avec la furieuse envie d'aller se coller autre part que dans ta poche.
Allez, c'est parti ! Gary Anthony James Webb, puisque c'est son vrai nom, apparait sur scène. Né à Hammersmith, Londres, le 8 mars 1958, notre homme est un des précurseurs de l'électro anglais dans lequel on retrouve à certains moments de grosses influences dues à David Bowie. Les 5 musiciens ont le visage maquillé sommairement de lignes verticales ou horizontales, un peu à la manière de gosses qui jouent aux cowboys et aux indiens et ils sont uniformément vêtus de sortes de guenilles grises ou beiges qui font penser à ces tenues que portent les personnages de Star Wars quand ils sont dans le désert de sable.
Dès le départ, le ton est donné c'est carrément du "Heavylectro", je viens de l'inventer pour toi, c'est cadeau, ne me remercie pas. Ultra lourd, avec les claviers et la batterie omniprésents et les gros riffs de basse et de guitare, très surprenant en tout cas. On aurait pu penser à quelque chose de léger, eh bien que nenni, ça pêche mes enfants. Gary a toujours ce ton presque chamanique pour faire passer ses textes et c'est obsédant, de plus, ils ont tous une gestuelle de dément qui ajoute encore au côté sombre et froid de l'ensemble.
Presque pas de blabla, on enchaîne sans pitié, presque pas le temps de respirer entre les chansons et on traverse le répertoire jusqu'aux intemporels qui ont fait son succès, à savoir « Cars », « Are Friends Electric ? » et « Me I Disconnect From You », avec l'ambiance que l'on devine. Avec 35 albums studio et 28 live (rééditions comprises) sortis de 1978 à 2018, on peut dire que l'homme a laissé son empreinte indélébile sur le genre musical. Un très bon concert, un artiste sincère et fidèle, je vous le recommande au moins une fois s'il passe près de chez vous.

Mitch « ZoSo » Duterck