Buddy Guy at the Eventim Apollo London ( Hammersmith) - Thursday 13th July, 2017

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About: 
Buddy Guy at the Eventim Apollo London ( Hammersmith) - Thursday 13th July, 2017
Artist: 
Buddy Guy
Date: 
13/07/2017
Venue: 
Eventim Apollo London ( Hammersmith)
Place: 
London
Your Reporter on the Spot: 
Mitch « ZoSo » Duterck - Texte et Photos

 Buddy Guy at the Eventim Apollo London ( Hammersmith) - Thursday 13th July, 2017

 

BUDDY GUY - Eventim Appolo, London (GB) - 2017.07.13

Line Up :

Buddy Guy : Guitar - Vocals
Ric Jaz : Guitar
Tim Austin : Drums
Orlando Wright : Bass
Marty Sammon : Piano

Setlist :

01. Damn Right I’ve Got The Blues.
02. Medley : Hoochie Coochie Man / She’s Nineteen Years Old / Hoodoo Man Blues.
03. Five Long Years. (Eddie Boyd cover)
04. I Just Want To Make Love To You. (Willie Dixon cover)
05. Born To Play Guitar.
06. What I’d Say.
07. Fever. (Little Willie John cover)
08. Boom Boom. (John Lee Hooker cover)
09. Someone Else Is Steppin’ In (Slippin’ Out, Slippin’ In)
10. Medley : Strange Brew / Voodoo Child (Slight Return) / Sunshine Of Your Love.
11. Skin Deep.
12. Meet Me In Chicago.

En cette veille d’anniversaire de la Révolution française, c’est vers le mythique Hammersmith Odeon que je me laisse emporter par le plus vieux métro du monde. Maintenant, on l’appelle l’Eventim Apollo mais tous les habitués continuent à le désigner sous son ancienne dénomination, comme quoi, les bonnes habitudes ont aussi la dent dure.
Pourquoi, est-ce que je vous raconte ça moi? Ah oui, je viens assister au concert de celui qui reste à coup sûr le dernier grand de l’histoire du Blues made in USA, j’ai nommé l’immense George « Buddy » Guy. Du haut de ses 81 ans, le natif de Lettsworth, Louisiane est venu nous rendre une visite de courtoisie et surtout, nous faire revivre une dernière fois (?) l’Histoire du Blues avec un grand « H », son histoire du Blues, celui des origines à nos jours. En douze chansons qui s’étalent sur 1h30, l’homme va nous tenir en haleine et nous faire vibrer au son de sa voix toujours bien en place et de son jeu de guitare flamboyant, le tout savamment nappé d’une bonne couche de son humour légendaire. C’est dire que si tu ne possèdes pas convenablement la langue de l’Oncle Sam avec l’accent de la « Case de l’Oncle Tom » tu ne vas rien piger et c’est dommage. J’en vois dans mes parages proches qui ne comprennent rien et je n’ai malheureusement pas le temps de jouer les interprètes de luxe.
Armé de ses célèbres Fender Stratocaster, George nous prend par la main et nous entraîne dans le dédale des bayous de sa Louisiane natale pour rejoindre le delta du Mississippi et remonter vers Chicago où il possède un club, le « Buddy Guy Legend’s » situé 700, Wabash Street. L’homme est une mémoire vivante de cette musique dont les adeptes n’hésitaient pas, dit-on, à signer un pacte avec le diable pour obtenir le succès. Mais ça aussi, ça fait partie de la légende, enfin… sait-on jamais…
Au niveau du jeu de guitare, Buddy n’a rien perdu de sa vélocité et encore moins de sa sensibilité, capable qu’il est de donner de l’émotion avec un volume pratiquement à zéro avant de trancher dans le vif avec des soli d’une brutalité aussi soudaine que surprenante. Il joue dans toutes les positions et avec tout ce qu’il trouve à sa disposition. C’est ainsi qu’il joue avec les dents, puis derrière la tête et le dos lors de l’hommage qu’il rend à l’immense Jimi Hendrix. Ensuite il se sert d’une baguette de batterie, puis de sa chemise avant de terminer par une serviette éponge. Ce mec est capable de tout jouer et c’est probablement celui qui à le style le plus « Hard » de tous ses pairs plus « traditionnels ». Le band dont il s’entoure n’est pas en reste en la matière, croyez-moi, ce sont des « pointures » comme on dit dans le jargon. Et comme tous les grands seigneurs, Buddy leur laisse toute la place pour exprimer leur talent.
Buddy c’est aussi des tonnes d’humour et un côté un peu cascadeur aussi, ne voilà t-il pas qu’il quitte la scène pour venir faire un tour de salle et prendre un véritable bain de foule. A l’instar de Lenny Kravitz qui se promène, laissant le soin à ses musiciens de faire le show, Buddy lui, il continue à jouer des soli de feu alors qu’un des ses roadies est chargé de tenir le micro HF dont il se sert pour chanter, et le tout, en marchant je vous en prie. La salle exulte et reste suspendue à la moindre inflexion de voix, la moindre note de guitare. A 81 ans, l’homme ne reste plus en scène éternellement, et c’est en forme de rendez-vous que Buddy Guy nous dit au revoir sur « Meet Me In Chicago » qui je l’espère, est prémonitoire. 

Thank you for this unforgettable night Mister Blues.

Mitch « ZoSo » Duterck

Buddy Guy at the Eventim Apollo London ( Hammersmith) - Thursday 13th July, 2017
Buddy Guy at the Eventim Apollo London ( Hammersmith) - Thursday 13th July, 2017
Buddy Guy at the Eventim Apollo London ( Hammersmith) - Thursday 13th July, 2017