Billy Idol @Cirque Royal - Brussels - 2014/11/19

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About: 
Billy Idol @Cirque Royal - Brussels - 2014/11/19
Artist: 
Billy Idol
Date: 
19/11/2014
Venue: 
Cirque Royal
Place: 
Brussels
Your Reporter on the Spot: 
Mitch "ZoSo" Duterck
Setlist : 

01. Postcards From The Past.
02. Craddle Of Love.
03. Can't Break Me Down.
04. Dancing With Myself.
05. Flesh For Fantasy.
06. Slave Me Down.
07. Ready Steady Go.
08. Sweet Sixteen.
09. Eyes Without A Face.
10. L.A. Woman.
11. Guitar Solo.
12. King Rocker.
13. Whiskey And Pills.
14. Blue Highway.
15. Rebell Yell.
16. White Wedding.
17. Mony Mony.

 

Ce soir, la rue de l'Enseignement (en travaux) est barrée à la circulation des véhicules de tous genres mais cela n'empêche pas la culture de passer puisque les quelques 2.000 personnes qui font de cette soirée un concert à guichet fermés n'ont pas hésité à braver les désagréments urbanistiques pour envahir le Cirque Royal. A l'affiche, ni plus ni moins que Billy Idol. Visite en nos murs communautaires du blondinet, ex-leader de Generation X, groupe Punk qui s'était forgé un succès aussi éphémère que le mouvement musical du même nom qui bouscula l'establishment fin des années '70. Du haut de ses 59 ans, Billy se rappelle à notre bon ou, mauvais souvenir, c'est selon, que le Rock´n'Roll et lui, c'est une vieille histoire d'amour. Ceux qui en doutaient encore vont être servis. 
Cerise sur le gâteau, le Generation man est accompagné de son légendaire guitariste Steve Stevens, celui-là même dont Michael Jackson a loué un temps les services, c'est vous dire si le bougre possède autre chose comme bagage technique que les deux ou trois accords basiques qui servaient de répertoire entier à la plupart de ses congénères unis sous le signe l'épingle à nourrice. Steve fait partie des grands de la six cordes et il aura bien des occasions de nous le prouver au cours de cette soirée, tant en acoustique qu'en électrique. 
On ne peut pas dire que la moyenne d'âge rajeunisse les travées du cirque royal, ça flirte plus avec la "Generation XXXX" qu'avec l'adolescence rebelle et boutonneuse. En fait de vrai Punks (y en a t-il déjà eu?) il n'y a pas une crête capillaire en vue, tout au plus un pseudo-rasé avec un dessus de crâne à la Mohican de salon de thé. Où sont-ils donc passés tous ces adeptes du "No Future" qui tiraient à boulets rouges sur nos chers dinosaures? Cadres chez BNP, manutentionnaires chez Colruyt, attachés d'ambassade? Ont-ils complètement disparu tout a l'inverse de nos chères bebêtes du crétacé qui, elles, rugissent encore et toujours à nos oreilles?
Si Billy a fait partie des rebelles des années 1976 à 1979, au niveau attitude, mis à part un "fucking" quelque chose de temps en temps, il est bien rentré dans le rang, allant jusqu'à distribuer des setlists, des couvercles de toms de batterie ainsi que des poignées de mains et même des autographes tout au long du spectacle.


Dès le début du concert l'ambiance est là, preuve qu'on ne l'a pas oublié ce bel éphèbe peroxydé dont le torse musclé déclenche encore des cris parmi la gent féminine alentour. C'est vrai qu'il est bien conservé pour son age ans le bougre. On attaque avec "Postcards from the Past" un titre de "Kings and Queens of the Underground" le nouvel album du sieur Idol enchaîné à "Craddle of Love". Grosse ovation et bonjour de Billy tout sourire qui annonce "It's nice to see you, it's nice to hear you, it's nice to smell you". Ah bon? Ca dégage donc des odeurs là devant? Bien fait d'opter pour une place assise en hauteur alors. Et on repart encore avec un titre du nouvel album "Can't Break Me down". Le ton est donné, c'est rock, voir même hard-rock et ça va le rester tout au long de cette belle soirée automnale au cours de laquelle, les hits se ramasseront à la pelle. Car en fait de hit-machine, notre Blondin en connait un bout. Consultez la setlist et lisez attentivement. Si ça ne vous dit toujours rien alors écoutez-les et je parie que vous allez-vous exclamer "mais bon sang, mais c'est bien sûr" !
"Dancing with Myself" et "Ready Steady Go" ravivent l'époque Generation X avant les deux blockbusters dont titre ci-dessus, non pas là, j'ai dit au-dessus, en début d'article! Et puis une adaptation du "L.A. Woman" des Doors vient introduire le solo de guitare de Steve Stevens qui fait montre de son talent sans en faire étalage. Dans son medley, le diable glisse des passages de "Over the Hills and Far Away" et de "Stairway to Heaven" de Led Zeppelin ainsi qu'une pincée de quelques notes de "Eruption" de Van Halen. Je ne sais pas combien l'auront remarqué celui-là. Ca Rock tant et plus et le public est en communion avec son artiste qui fait tout pour d'ailleurs, on ne peut pas dire qu'il joue l'indifférence notre William, même si il affiche encore de temps en temps le célèbre rictus facial qu'on lui connait. On s'achemine tout doucement vers la fin du concert et là c'est une tornade qui s'abat sur nous : "Rebel Yell" le cri de guerre des sudistes envahit la salle, dégouline des hauts-parleurs, surprend, envoûte, assassine. Çe morceau est un killer, tout comme le solo tranchant de maître Stevens. On passe aux rappels et on termine avec une reprise de Tommy James & The Shondells : "Mony Mony" le hit de 1968. Et en fait de money, ça valait bien les 58€ que j'ai dépensés pour ce bon concert, no regrets. Vite un coca avec glace et je rentre, j'ai un article à écrire moi. CQFD.

 — @Cirque Royal - Koninklijk Circus.