Altamontt - Last Train au DNA, Bruxelles, le 17 juillet 2014

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About: 
Altamontt - Last Train au DNA, Bruxelles, le 17 juillet 2014
Artist: 
Altamontt - Last Train
Date: 
17/07/2014
Venue: 
DNA
Place: 
Brussels
Your Reporter on the Spot: 
Michel Preumont

Altamontt - Last Train au DNA, Bruxelles, le 17 juillet 2014

 
Revenez dans 5 minutes, la banque n'est  pas ouverte!
Et le bar?
Direction le comptoir, trois paumés au DNA, dont RickyBilly, qui comme d'habitude ne sortira pas un billet vert de sa poche, prétextant qu'il manage un des groupes.
Le zievereir est prêt à t'asséner des tonnes de cancans dépourvus d'intérêt, t'as beau lui refiler des Maes, son babillage ininterrompu va t'échauffer les loches pendant des heures.
La jolie préposée au bar te fait un clin d'oeil semblant dire je compatis.
Le soundcheck d'Altamontt est du genre fastidieux: larsens, voix inaudibles, retours malades, reverb omniprésente... tout le monde a un avis: musiciens, RickyBilly et les autres piliers de comptoir, le mec à la table ignore superbement.

Un dernier passage dans les loges puis  Altamontt en piste.
Dans le troquet: tous les potes et la famille plus trois touristes insulaires.
Le line-up a changé: David a pris une diligence, Gabriel Marlier a sauté dans le même carrosse, du coup, Bruno ( voix, guitare) et la blonde Dorothée, ne nous parle pas de l'ORTF, ancêtre avachi, Doro s'acharne sur des caisses et des cymbales, ont embrigadé un nouveau guitariste, le concentré John, ex Ledback ou The Karmatrans et, pour la basse, ils ont fait appel à Elise, l'élément féminin de Perverted By Language ou Subsonic Hornets.
'Shame on you'
Ophélie Winter?
Ricky, ta bière est confisquée!
Un guitar rock mélodique et bien trempé.
' I want you', ne dis rien, Ricky!
Voix harmonieuses, refrain catchy, riffs de guitare appliqués et base rythmique power pop, rien de bien nouveau à l'horizon, le style de truc facile à fredonner qui t'amène à frapper du talon et à te déhancher.
Un roulement de tambour agressif introduit 'If you were mine' , apparition d'un guest, David est sorti de la diligence pour chantonner avec son pote Bruno.
Parenthèse, dans cette carriole il y a un mini-bar,  tous les flacons sont vides!
Le titre plus ancien 'If you were mine' aux accents Stereophonics aurait dû cartonner sur nos ondes nationales.
'My last day',  et 'Red Skies': même script, trois voix,   Altamontt = les Posies bruxellois.
Le midtempo 'Blinded' mixe pub rock et alternative rock de manière séduisante, tandis que 'Operation of self-destruction' qui  démarre en disto  s'avère être le morceau le plus rock du set.
Une ou deux vannes, un humour Manneken-Pis avant 'Side by Side' , David et Elise se partageant un micro pour cette rengaine radiophonique.
Après un faux départ et un  retour dans les starting blocks vient la romance  'I won't forget you' suivie par un 'Cocaïne' aussi rentre-dedans que la marchandise proposée par Triggerfinger.
'Superstar' lorgne du côté glamrock et termine ce home game.
Le referee siffle la mi-temps.

Last Train.
Le Sundgau, tu connais?
Dans les Iles Féroé?
T'es con, Robinson, en Alsace, Altkirch, ils sont de là les petits gars ayant formé Last Train en 2010.
Dans le Haut-Rhin on leur promet un bel avenir et après cette première date bruxelloise, on se dit que les copains des membres de  la Fanfare des Hussards d'Altkirch n'ont pas tort.
Du rock'n roll, du vrai, pas de l'édulcoré, celui dont les influences sont à chercher loin, les Who en 1965, les Kinks,  les garage bands, et ne nous parle pas de passéisme ou de revivalisme, on a senti des parfums Miles Kane, Black Rebel Motorcycle ou Brian Jonestown Massacre.
Bref, ces gamins qui entament une première tournée européenne risquent bien de te plaire!
 Jean-Noël,  guitare et  chant, Julien, guitare, Antoine, batterie et Tim à la basse entament le trip par une intro rugueuse, histoire de ramener les rois de la fumette inside.
Miracle, ils ont réussi à faire taire RickyBilly qui a suivi tout le set la langue pendue, après le show il t'a murmuré dans sa langue rickybillienne, c'est mieux que Belle Perez!
Ils enchaînent sur le furieux 'You can't deny', le blondinet au chant est aussi énergique que Daltrey,  époque veste en daim à franges, Antoine cravache méchant, la basse te chatouille le bas-ventre et les deux guitares se complètent à merveille.
C'est du tout cuit, ils vont casser la baraque!
' Sunday morning son' au background psyché secoue vachement plus que toutes les compos de Jacco Gardner.
La setlist mentionne ' Hammerhead', ils annoncent 'Ride on the right side' en précisant qu'ils jouerant à Londres le lendemain.
Un sain esprit rock'n roll se dégage de tous leurs pores, et comme ils ont la foi  et la fougue caractéristiques des jeunes groupes ils ont vite fait d'embraser la caverne.
Démarrage lent pour  le concis 'Gates to nowhere' suivi par le garage qui sent la poudre ' Beurette'.
RickyBilly: wat is dat?
Un biscuit, comme les Petits Lu.
Sur le nouvel EP ( 2€), 'Fire'.
Violence contenue, explosion soudaine et brasier ardent.
..I am the god of hell fire and I bring you:
Fire ... disait Arthur!
' Cold Fever' fiévreux et dansant et un refrain bien pute ( Miles Kane blend), un futur hit?
La dernière, le downtempo bluesy ' Fragile' qui sonne comme les Animals, sans l'orgue d'Alan Price, et finit en carnage rock.
Le morceau de bravoure d'un set en tous points parfait.
Si ce Last Train s'arrête dans ta gare, tu galopes et tu vas le voir!

 
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