The Kov - EP The Kov

Album Review

Album: 
The Kov - EP The Kov
Artist: 
The Kov
Record Label: 
auto-produit
Style: 
rock
Date: 
23/09/2020
Reviewed by: 
NoPo

The KOV EP The Kov

par NoPo

 

MY NEIGHBOURS ARE ROCK
The KOV EP éponyme
 
 

Tracklist:

Cosmic Dreams

I Make a Plan

I'm so Vain

Drunk Women

Cold Gun

Walking Toward Darkness.

Mes voisins (ou presque) habitent Goudelin (22), donc voici des irréductibles costarmoricains mais, raccourci, ça donne... ricains (et je ne ricane pas) sur le plan musical en tous cas, ça s'en approche...
Mes voisins sont voisins, ça aide pour répéter!
Ils débutent à partir de 2012 en faisant des reprises (pas volées).
Le groupe rassemble Jean-Pierre à la frappe (non, ce n'est pas le secrétaire), Thomas à la 6 cordes (à son arc, un record!) et Ron à la basse et à la voix (plutôt lactée la voix du voisin!) s'approchant de celle de Francis Rossi (Status Quo).
Septembre 2020 rencontre du 1er type (Ron).
A présent, plus de covers pour The Kov (ou seulement en live) car ils signent leurs créations qu'ils ont publiées sur CD en 2019.
Les musicos jouent nature et ne se la jouent pas. De la même manière, l'Artwork, en monochrome, n'en rajoute pas.
Bien que sobre, le recto attire l’œil par un simple noir (le fond) et blanc (le titre). Bel esthétisme!
Le lettrage stylé reconstitue le nom du groupe avec des blocs blancs parsemés de pointillés noirs donnant un effet parpaing (c pour not gueule? Bel état d'esprit!).
Seul signe d'opulence, la jaquette s'ouvre en 3 parties messieurs dames! Le verso liste simplement les 6 titres.
L'intérieur affiche photos du groupe (en n et b évidemment) et détaille quelques informations sur les membres, l'écriture (tout est signé Ron), l'enregistrement, le datage et les remerciements.
Un volet présente une photo de lumière au bout d'une route sombre et quelques belles paroles (tout aussi sombres) du dernier titre 'Walking towards darkness'.
Il y a de la moelle et du miel dans leur musique! On peut citer The Nerves et leurs descendants Paul Collins Beat ou les affiliés comme Blondie pour le power rock et les Ramones pour leur spontanéité sans chichi.
On pourrait couper l'EP en 2 (mais comme dans "Le corniaud", ça marcherait beaucoup moins bien après!) :
les 4 1ers titres frontaux, ramassés, simples et efficaces,
les 2 derniers titres plus élaborés et ambitieux.
"Cosmic dreams" imprime dans le son une trace de riff bien épais à la 'you really got me'. Le refrain enchaîne comme une évidence et fait taper du pied (alterner les 2 côtés pour moins fatiguer!) et d'ailleurs, les 2 pieds finissent par ne plus toucher terre "I never get back on the ground". Court et direct pour une ouverture en rêve cosmique!
"I make a plan" le rythme s'enclenche lourdement, la guitare fuzz, "Can I make a wish to see you there?" ça cogne fort mais pas terrible comme plan, si la fille vient, va falloir plus de finesse les gars et passer au slow!
"I'm so vain" 2 coups pour l'entrée en scène d'une mélodie nerveuse, pop et chatoyante flirtant avec la fin des années 70. Il ne reste plus qu'à inviter la blondie Deborah ou Joan, la runaways, pour que ça en jette encore plus...
"Drunk woman" du second degré qui file plus droit que la fille éméchée par l'alcool à 40 degrés au moins et qu'en avait marre d'attendre un slow!
"Cold gun" un rythme sec à la batterie boomboom tchac tchac tchac introduit une basse menaçante suivie de quelques touches de guitare écorchée. On attend un titre noir mais le refrain porte une belle mélodie (à la 'Hanging on the telephone' de Jack Lee) malgré des paroles de tueur en série 'Cold gun I need it in my hand, Cold gun this is my only friend". Tendu le solo de guitare part carrément en névrose spirituelle!
"Walking towards darkness" démarre, de façon surprenante, sur un quasi boogie (il me fait penser à "Is there a better way" de Status Quo) puis le tempo ralentit, s'alourdit et se perd sous un son de guitare passant à l'envers avant de revenir sur la route. Belle flânerie dans la pénombre!
20 Septembre 2030, The Kov joue ce soir au temple of Lanleff en uni-diffusion hologrammique dans toutes les galaxies. Leur dernière production par Todd Rundgren, 83 ans et toujours fringant, fait un carton et tourne en boucle sonique sur mon phonoCDgram vintage. Ten years after, it's only R'n'R but I (always) like it!