EP - The Interests - ‘Going Nowhere, Fast’

Album Review

Album: 
EP - The Interests - ‘Going Nowhere, Fast’
Artist: 
The Interests
Record Label: 
 independently released
Style: 
indie
Date: 
14/01/2023
Reviewed by: 
NoPo

 EP - The Interests  - ‘Going Nowhere, Fast’

 independently released

NoPo 

 

THE INTERESTS 'Going Nowhere, Fast' EP 5 titres 2022

On claque au moins 2 Bens avec le lineup de the Interests :
Ben Hunter (vocals/guitar), Ben Walker (drums), Ollie Downes (guitar), Joe Whitlock (bass).

Ils choisissent un cliché noir et blanc de la ville en bord de fleuve, parcouru par un dessin d'un blanc lumineux contour de monuments renommés de Londres (bridge et tower of London, Big Ben...).
EP enregistré, mixé et masterisé par Ben Hillier, dans son studio du nord de Londres.
On confirme le british rock estampillé...

Démarrage avec 'It'll never be you' spontané qui donne aussitôt envie de suivre le thème.
Un gimmick de batterie ne lâche ni le riff de guitare, ni le cerveau dans lequel il s'est ancré pour un moment. Et le cerveau croasse, il aime ça!!
La trame évidente nous transporte sur une mélodie sinueuse et nerveuse. Le chant, lui, ne s'emballe pas, dans son style un peu aristocratique, so British.
Il me fait penser à la nonchalance des vocaux de Fontaines D.C. Une belle bouffée de décontraction!

'Capitulation' sort en single en début d'année. Si c'était le cas, ils ont repris des forces depuis.
Bien que la mélodie déroule assez rectiligne, la batterie, enrobée de basse, pave le chemin de quelques bosses bienvenues.
Placide, la voix cool, sans s'immerger, flotte sur l'onde. Ici Londres!

Veulent-ils nous le faire croire : 'Going nowhere, fast'?  
Comprends l'inverse! La chanson, brève et délicate, sait où elle va, ruisselant tranquillement sur une guitare sèche à peine humidifiée par des accords lointains.
Morceau nostalgique, écrit par le chanteur Ben Hunter dans un fast food (en pause pendant l'enregistrement du disque).
L'appui sur les touches d'un téléphone conclut après 1'25, on aurait aimé que ça décroche...

Echec! 'Sober' confirme que ça ne répond pas.
Une brise de violon, joué par Marlon Barrios, adoucit l'atmosphère et une pincée de guitare vient piquer au vif la voix qui reste définitivement calme.
La rythmique, sobre et discrète, ne s'autorisant que quelques petits éclats sur les cymbales et caisse claire, s'installe confortablement sur un mid-tempo.
Pendant que Ben Walker marche, Ben Hunter ne chasse ni ne court, entre détachement et désinvolture.

'Feel the disparity' parait en single juste après 'Capitulation' et son ambiance guillerette, sur une cadence vive, entraine le mouvement du genou (minimum).
Un riff bouclé, épaissi par une seconde guitare tournant autour, se laisse gronder par la basse rugissante et tout s'emmêle magnifiquement.
La batterie ne s'en laisse pas compter et galope à son tour sans s'essouffler mais sans esbroufe.
Quant au chant, on meurt d'envie de l'accompagner dans ses pérégrinations; les choeurs ne s'en privent pas juste avant la conclusion fiévreuse.

A fond dedans, le quintet prépare de nouvelles choses dans l'année (il partageait le titre 'Overdrive' le mois dernier).
Vous avez intérêt à faire attention ('Attention' morceau publié en Février mais pas sur l'EP), ces jeunes gens promettent et vont certainement foncer rapidement quelque-part!