EP Fiasco - TRUE STORIES FROM THE CITY

Album Review

Album: 
EP Fiasco - TRUE STORIES FROM THE CITY
Artist: 
FIASCØ
Record Label: 
Les Disques normal
Style: 
DREAM POP SYNTH POP
Date: 
10/02/2023
Reviewed by: 
NOPO

REVIEW - FIASCØ TRUE STORIES FROM THE CITY EP 2023

NOPO

Loïg peut avancer "I'm from Rennes" et les prendre (les rênes arf arf!).
Le festival du même nom le soutient, et ça ne l'empêche pas de faire une incursion dans le 22 en résidence au Labo de Dinan.
ET ça tombe bien, la bo-hème (outch!) va devenir sa vie si son projet ne suit pas son nom (un fiasco, pfff...).

Le gars collabore avec Ladylike Lily, (une lady, elle-même compositrice de très beaux titres - pour jeune public actuellement avec "Les Graines Oubliées"), les pop-progeux We only said (qu'on ne peut que recommander et dont on attend des nouvelles) et Déportivo (qu'on ne présente plus, non ce n'est pas le club de foot de La Corogne!).

On profite d'un passage du groupe sous notre nez et à Le Barbe à Plouha (ouh ouh!) et ce fut loin du Fiasco annoncé (comme le dit Michel dans son live report ici ).
Classe et finesse accompagnées de grands sourires sincères, ça vous embarque un public sans problème.
 
Le vinyle tourne sur ma platine et la pochette trône à côté.
Une photo, d'immeubles en ville, constituée de blocs d'images carrées qui se dévoilent en version nuit ou jour, sans cohérence systématique avec les voisines.
La pochette forme un patchwork coloré dominé par le bleu du ciel.
Une bordure blanche fait le tour laissant la place aux titres 'FIASCØ' en haut, avec le 'O' à la scandinave et 'TRUE STORIES FROM THE CITY' en bas (mais qui ne l'enlève pas, aha!).

5 titres à parcourir en retournant la galette complète plusieurs fois sans se gaver...

L'ambiance de 'The head and the heart' me fait aussitôt penser à 'My mind is old' des fabuleux disparus Popopops (rennais aussi).
Un clavier strident appelle à l'aide, la basse fait la sourde oreille, un bruit de fingersnap répond.
La voix douce et pleine d'amertume traine sur le développement peu dénivelé. La rythmique, en mitraille électro, imite les rebonds sur la Charley.
Un petit solo de guitare cristalline s'échappe par le haut en réverbération. Les synthés pulsent des bulles chatoyantes qui caressent le pavillon auditif.

'The ghost' m'envahit d'emblée et j'aime trop. La cadence chaloupe sur une bordure enjouée de steelpan aux sonorités caribéennes.
La mélodie, légèrement mélancolique, prend possession de ma boite crânienne (qui boucle en sillons comme sur la platine... grblll, bug!).
Le reflet d'un amour passé flotte sur ce titre, IMPARABLE.

'Personal diary' se promène avec sophistication et oserais-je dire, sensualité?
La basse et le clavier fricotent ensemble. Tout bouge en mouvements fluides, la guitare funkyse un peu.
La voix, d'abord en confessions intimes, se renforce en plusieurs couches sur le refrain sautillant. Let's dance!

A la marée ('The tides'), un synthé tremblote puis le pad lâche la mitraillette électro sur une nappe gourmande au synth dont une touche, basse, bégaie.
Cajoleur, ce morceau aux influences hip-hop (Loïg confie en écouter pas mal), trip-hop, (on dit trap, il parait) à la voix narrée (on ne rigole pas, aha!), met du baume au cœur.
Sur le refrain, les vocaux s'envolent dans un nuage onctueux, soufflé par un clavier au son de basse tournoyant.
La guitare vient poser des trémolos, tout en douceur, forcément.

A nouveau le rythme, bien marqué, l'emporte sur 'Social animals'. Le clavier, plein d'allégresse, s'égare en volutes et la guitare gazouille.
Une atmosphère latine enveloppe la trame mélodique. Le solo de guitare gratouille, enveloppé par le synthé.
On passe, d'un espèce de spoken word, à un chant enlevé et épaissi. Terriblement accrocheur!

Michel cite Metronomy et le précieux China Crisis... complètement d'accord et si vous ne connaissez pas, jetez une oreille, c'est du ciselé!
Magnifique pop rêveuse chez ces rennais, arrangements travaillés et subtils!  
'Des morceaux intimistes qui m’ont servi d’exutoire ou d’autothérapie' précise Loïg.
On apprécie la traduction sensible des sentiments portés par une musique lumineuse.

LOïg Nguyen, Vocals, Guitar, bass guitar, Keyboards, drum machine
Damien TILLAUT bass guitar, bass synth
Federico CLIMOVITCH Drums&percussions
Florian MONA keyboard solo on 'The head and the heart'

1-THE HEAD AND THE HEART
2-THE GHOST
3-PERSONAL DIARY
4-THE TIDES
5-SOCIAL ANIMAL
Recorded by Loïg Nguyen & Damien Tillaut
Mixed by Loïg Nguyen
Mastered by Sébastien Lhoro at NDE studio
Photos by Loïg Nguyen
Artwork by Yoann Buffeteau