L'un des disques psyché post-punk noise de l'année 2020 a débarqué très tôt, tout droit issu des profondeurs des Pays-Bas avec ce "The Bestial Light" des Radar Men from the Moon. 

Un cloaque ultra intense représentatif de ce que pourrait proposer une alliance barrée entre Human Impact et Gnod, un truc mystique et vicieux, méchant, inhumain ou presque, sombre, mystérieux, les Grands Anciens de Cthulhu seraient d'ailleurs heureux de pouvoir utiliser ce son lors de leur grand Sabbat final sur la planète Terre.

Une plage sur deux est très bonne, l'autre est juste monstrueuse, et chez moi ça a marché de façon impaire. "Sacred Cunt Of The Universe", l'éponyme "The Bestial Light", "Pleasure", autant de bombes incendiaires dignes d'une fête apocalyptique. Et je n'évoquerais même pas le tunnel dense et sinueux que constitue l'ouverture dantesque de cet album, le dévastateur "Breeding", ultime transe noire pour une année bercée par cette saloperie de pandémie. C'est simple, quand tu aimes le noise et que tu as besoin d'évacuer la tension accumulée, tu t'allumes une clope, tu appuies sur "play" et tu hurles jusqu'à ce que ça passe. Ca marche à tous les coups, certifié ou remboursé.